2.12.09

Le conseiller spécial du président révèle le fond de sa pensée

Interrogé sur France Inter à propos de la révélation de son salaire par le Canard Enchaîné, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a répondu de la façon suivante :

«Je ne réponds pas du tout à ce genre de questions. J’ai un salaire qui est déclaré au fisc, qui est conforme aux règles de la fonction publique, je n’ai rien à rajouter là-dessus.»

Refusant d’«entrer dans ce débat», il dénonce «cette espèce de transparence totalitaire, mesquine».

«Ou alors il faut afficher le salaire de tout le monde sur les murs de Paris, comme on le faisait en Chine à certains moments», lâche le conseiller de Nicolas Sarkozy, qui juge qu’on «tire le débat vers le bas, que tous les coups sont permis, que tous les moyens sont bons».

Rappelons que le Canard enchaîné évalue le salaire annuel d’Henri Guaino à 290 368,93 euros : 132 856,93 euros en tant que conseiller maître de la Cour des comptes, auxquels s’ajouterait «une indemnité de sujétion particulière» de 157 512 euros.

Cette réponse révèle l'idée du totalitarisme que se fait le conseiller du président.

Pour rappel, cet extrait de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, partie intégrante de la Constitution :

Article XV :
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

M. Guaino se sent au-dessus de laConstitution ?

Ou bien, plus prosaïquement, il ne considère pas comme un Agent public ?

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