11.10.05

Sondages

Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, ils font flores. Les "enquêtes d'opinion", les "baromètres", en bref les "sondages".

Le sondage est un terme assez nouveau, qui renvoie à l'idée de sonde, de moyen d'investiguer, aussi bien un corps que les profondeurs marines.

Je ne m'étendrai pas sur la manipulation qui consiste à présenter le résultat d'un sondage comme une représentation fidèle de la totalité d'une population. Les sciences sociales et les mathématiques sont là pour rappeler le caractère illusoire d'une telle description, d'autant plus sur un échantillon faible d'un millier de personnes.

Le sondage est, comme la météo ou le CAC40, un outil de remplissage de papier ou de couverture sonore à peu de frais (quoique, çà coute cher un sondage...)

Commenter l'opinion d'un millier de personnes ayant bien voulu répondre à une question est le plus simple moyen d'inférer des comportements et d'obtenir des étais à toutes les théories. Enquêtes et baromètres ne sont là que pour entretenir la machine à produire de l'info en continu.

Produire du sens ? Aucune utilité ! Ce qu'il faut, coco, ce sont des titres, et des chapeaux, et des accroches : "le Premier ministre voit sa popularité baisser, selon un sondage LH2-Libération"

Pas une once de réflexion, mais beaucoup de salive ou d'encre, pour des minutes de chronique ou des articles à peu de frais... Pitoyable !