Avis de la Commission de Régulation de l'Energie sur la hausse des tarifs du gaz
On trouve ici cet avis.
Dont la conclusion est édifiante. Je vous laisse juges :
Qu'apprend-on ici ?
1) Que l'augmentation du prix du gaz de 4% ne couvre pas l'augmentation des coûts pour GDF : le gouvernement/président met GDF dans le rouge (provisoirement, voir ci-dessous)
2) Qu'une augmentation devra avoir lieu au cours du premier semestre 2008 : le gouvernement/président prend les français pour des imbéciles en remettant une décision impopulaire après les prochaines élections.
Le gouvernement/président joue donc un jeu dangereux en ce début d'année. Il augmente moins que nécessaire le prix du gaz pour laisser croire qu'il se préoccupe du pouvoir d'achat, décrété "première priorité des français" (après l'insécurité de 2002 et le chômage depuis...), tout en sachant qu'il y aura une autre augmentation dans l'année. Sans doute après les municipales ?
Dont la conclusion est édifiante. Je vous laisse juges :
La hausse envisagée ne permet pas d'assurer que les tarifs couvrent les coûts moyens complets de Gaz de France au 1er janvier 2008, dans une conjoncture qui laisse, de surcroît, présager des prix futurs du baril de pétrole supérieurs aux prix intégrés dans le calcul des coûts matière au 1er janvier 2008, à parité euro/dollar constante. Dans cette perspective, une nouvelle évolution tarifaire devrait normalement intervenir au cours du premier semestre 2008.
La hausse appliquée au 1er janvier 2008 devrait être au minimum de 0,257 cEUR/kWh en moyenne (soit + 6,4 % en moyenne) résultant de :
- la hausse de la part des tarifs correspondant aux coûts matière de 0,207 cEUR/kWh, afin que cette part reflète les coûts matière supportés par Gaz de France au 1er janvier 2008 ;
- la hausse de la part des tarifs correspondant aux coûts hors matière de 0,05 cEUR/kWh, par application de l'arrêté du 16 juin 2005.
En conséquence, la CRE ne peut qu'émettre un avis défavorable sur la hausse des tarifs réglementés de vente en distribution publique de Gaz de France proposée par le projet d'arrêté, ainsi que sur les barèmes correspondant à cette hausse, qui ne respectent pas les dispositions de la loi du 3 janvier 2003 et constituent une barrière à l'entrée des fournisseurs alternatifs.
1) Que l'augmentation du prix du gaz de 4% ne couvre pas l'augmentation des coûts pour GDF : le gouvernement/président met GDF dans le rouge (provisoirement, voir ci-dessous)
2) Qu'une augmentation devra avoir lieu au cours du premier semestre 2008 : le gouvernement/président prend les français pour des imbéciles en remettant une décision impopulaire après les prochaines élections.
Le gouvernement/président joue donc un jeu dangereux en ce début d'année. Il augmente moins que nécessaire le prix du gaz pour laisser croire qu'il se préoccupe du pouvoir d'achat, décrété "première priorité des français" (après l'insécurité de 2002 et le chômage depuis...), tout en sachant qu'il y aura une autre augmentation dans l'année. Sans doute après les municipales ?
Ce type de décision est trop révélateur du focntionnement de certains décideurs politiques, plus préoccupés par leur avenir proche que par les conséquences de leurs décisions.
Oui, le prix du gaz augmente, puisqu'il est lié au prix du pétrole, qui se fait rare.
Oui, il faut augmenter le prix du gaz à son juste niveau, sans arrières-pensées électoralistes.
Oui, il faut aider financièrement la transition du gaz vers d'autres énergies (et limiter le recours au gaz pour le chauffage) en particulier pour les ménages les plus pauvres.
Non pas pour permettre "l'entrée de fournisseurs alternatifs", dans la logique libérale de la CRE, mais parce que le gaz est de plus en plus rare et de plus en plus cher, et que dans une logique de grenelle de l'environnement, il faut passer à autre chose.
Mais cela serait faire de la politique. Pas se faire réélire...
Oui, le prix du gaz augmente, puisqu'il est lié au prix du pétrole, qui se fait rare.
Oui, il faut augmenter le prix du gaz à son juste niveau, sans arrières-pensées électoralistes.
Oui, il faut aider financièrement la transition du gaz vers d'autres énergies (et limiter le recours au gaz pour le chauffage) en particulier pour les ménages les plus pauvres.
Non pas pour permettre "l'entrée de fournisseurs alternatifs", dans la logique libérale de la CRE, mais parce que le gaz est de plus en plus rare et de plus en plus cher, et que dans une logique de grenelle de l'environnement, il faut passer à autre chose.
Mais cela serait faire de la politique. Pas se faire réélire...
Libellés : environnement
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