22.7.08

L'instrumentalisation de la réforme institutionnelle

Il y aurait beaucoup à dire sur le fond de cette réforme, sur la victoire du trompe-l'oeil permanent, sur les conséquences à attendre des mesures votées comme un seul homme par l'UMP sur la marche du pays dans les années à venir.
Mais non ! La première chose que des "socialistes" trouvent à faire sur ce thème, c'est d'instrumentaliser cette réforme pour se placer dans la course à l'échalotte que constitue la prise du poste de 1er secréataire lors du prochain congrés !
Valls, Gorce, Caresche et Le Guen. Les mousquetaires de la rénovation.

Que trouvent-ils d'urgent à écrire, ces jeunes gens pressés d'arriver au pouvoir ?
Les quatre élus dénoncent notamment "une incapacité" du PS "à s'abstraire d'une
forme d'anti-Sarkozysme pavlovien qui le conduit à s'opposer systématiquement à
tout projet émanant du président de la République".

Et que découvre t'on dans la liste des votants CONTRE la réforme institutionnelle ?

Contre : Manuel Valls, Gaëtan Gorce, Christophe Caresche et Jean-Marie Le Guen.

Comme un seul homme derrière la consigne du parti ! Où donc est l'absence d'oppostion pavlovienne dans ce vote ?

Plus loin, on a une vision de la capacité d'analyse politique des ces messieurs :
"'il [n'] était [pas] possible d'infliger une défaite au président de la République ou,
tout au moins, de ne pas lui donner une victoire", alors que "la majorité
parlementaire disposait arithmétiquement à elle seule des trois cinquièmes des
votes".

Ces braves amis auraient donc oublié que la somme des voix de l'UMP fait 317+159=476, qu'en lui ajoutant les 54 centristes (Nouveau Centre et UDF), on arrive péniblement à 530, ce qui reste inférieur aux 536 voix nécessaires. Pour passer, cette réforme avait besoin de la gauche ! D'où les tractations et les pressions sur les élus de droite et sur les radicaux, qui ont finalement donnés leurs voix...

Donc, la majorité parlementaire ne possédait pas les 3/5, tout comme elle ne la possédait pas lors du vote ratifiant le traité de Lisbonne ! C'est un mensonge... puisqu'il ne peut s'agir d'une erreur.

Plus loin encore :
"Le président de la République ne gagne aucun pouvoir nouveau hormis celui de
s'exprimer devant le Parlement réuni en Congrès. (...) En revanche, un certain
nombre des pouvoirs du président sont encadrés comme celui de nomination",
notent-ils, et "cette réforme s'est attelée à revaloriser les pouvoirs du
Parlement et à donner des droits nouveaux aux citoyens"

Donc, nos 4 braves étaient plutôt pour cette réforme, ce qu'ils ont confirmé en votant... CONTRE, car ils ont préféré la discipline de parti à leur conviction. Ils ne sont pas mignons les futurs maîtres du PS ?
Et ce sont des guignols pareils qui veulent diriger l'opposition ?

Libellés : ,