3.1.12

Politicien, c'est un métier. Ou un filon, c'est selon...

Et c'est reparti !

Les prochaines élections législatives approchent et déjà les appétits s'aiguisent. En particulier chez ceux qui risquent de perdre leur maroquin au gouvernement (ce qui est un indice de la confiance qu'ils ont dans le candidat de l'UMP ?)

Ce ne sont donc pas moins de 26 ministres qui seraient candidats aux législatives de juin prochain.

Au passage on notera que la promesse de ne pas dépasser 15 ministres dans le gouvernement (promesse de 2007, ayez un peu de mémoire, que diable !) n'a donc pas tenu. Etonnant ? Pas vraiment, vu le nombre de gens à ménager à l'UMP pour envisager une réélection...

Parmi ces heureux chanceux, qui se verront proposer une gamelle sans risque (puisque dans des circonscriptions découpées récemment pour optimiser les chances de l'UMP partout...), on peut donc citer :

Le premier d'entre eux, François Fillon, non content de cumuler les représentations, va se parachuter à Paris depuis la Sarthe. Histoire de préparer sereinement 2017 ? Il lui faudra d'abord passer sur le corps de Rachida Dati.

Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, part au baptême du feu électoral. Pourquoi donc un haut fonctionnaire comme lui, resté si longtemps dans l'ombre du président, souhaite aujourd'hui un mandat ? Il devrait néanmoins devoir lui aussi écarter un dissident.

Alain Juppé, l'inoxydable, toujours droit dans ses bottes, va essayer de retrouver son siège à Bordeaux. Etre maire de cette grande ville ne saurait être suffisant pour un seul homme, aussi doué et important que Juppé... Il lui faut donc au moins être député, et pourquoi pas ministre dans un futur gouvernement de droite ? Et puis en 2014 il sera probablement de nouveau sur les rangs pour la mairie, y'a pas de raison !

La ministre de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, devrait se porter candidate en Guadeloupe, dans l'ancien fief de sa mère Lucette Michaux-Chevry.

Sans surprise, la plupart des autres ministres candidats se représentent sur leur terre d'élection de 2007 : Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne), François Baroin (Aube), Xavier Bertrand (Aisne), Luc Chatel (Haute-Marne), Valérie Pécresse (Yvelines), Bruno Le Maire (Eure), Laurent Wauquiez (Haute-Loire), Patrick Ollier (Hauts-de-Seine), Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle), Jean Leonetti (Alpes-Maritimes), Pierre Lellouche (Paris), Benoist Apparu (Marne), Marc Laffineur (Maine-et-Loire), Édouard Courtial (Oise).

Eh oui ! Dans la France d'après, tout est possible : même d'être ministre et député. Et la loi électorale a été changée pour permettre à ces ministres de retrouver leur siège s'ils démissionnent (ou sont démissionnés). Elle est pas belle la vie ?

Roselyne Bachelot sera candidate, pour la quatrième fois, dans la première circonscription du Maine-et-Loire. Le ministre des Sports, David Douillet, se présentera dans la douzième circonscription des Yvelines, qu'il avait gagnée en 2009 lors d'une partielle.

François Sauvadet veut conserver son siège de député de Côte-d'Or.

Trois ministres tenteront leurs chances dans les nouvelles circonscriptions des Français de l'étranger. Marie-Anne Montchamp, dont l'ancienne circonscription du Val-de-Marne est supprimée pour cause de redécoupage, se présentera au Benelux.

Frédéric Lefebvre n'a pas réussi à convaincre le maire d'Issy-les-Moulineaux André Santini, dont il est le suppléant, de lui laisser son siège. Mais il hérite de la circonscription États-Unis-Canada où il devrait affronter Julien Balkany, demi-frère du député maire UMP de Levallois-Perret. Quant à Thierry Mariani, il troque le Vaucluse contre la onzième circonscription des Français de l'étranger, qui va de la Russie au Vanuatu en passant par la Chine.

Des arrangements entre amis de l'UMP qui devraient ravir les électeurs !

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