13.10.05

Réaction aux critiques du SNES sur les "remplacements Robien"

Je découvre avec stupeur les arguments du SNES contre les « remplacements Robien ».

C'est un condensé de peurs ne reposant que sur une vision conservatrice de l'enseignement, et sur la volonté clairement affichée de conserver les statuts existants tout en tirant le meilleur parti des nouveautés (horaires, salaires).
Tous les profs sont ils sensibles à ce genre de discours ?

Comment font donc les autres professions, même de service public, pour remplacer un absent ? Le SNES s'est il renseigné ?

Je propose les actions suivantes pour améliorer le remplacement des profs pour une courte durée :

1°) Le remplacement se fait, dans l'ordre :
- par un prof du même établissement de la même matière
- par un prof d'un établissement voisin, de la même matière
- par un prof du même établissement, d'une matière proche (à définir)
- par un prof d'un établissement voisin, d'une matière proche
- par un prof "remplaçant" (type TZR)

ceci afin d'éviter que çà tombe toujours sur les mêmes, qui ne seront pas toujours volontaires !

2°) En cas d'absence prévisible :
- assurer la transmission entre absent et remplaçant (sur le temps de travail habituel : pas d'heures sups pour çà )
- éventuellement, préparer le remplacement en faisant intervenir le remplaçant dans la classe de celui qui doit s'absenter avant le départ de l'absent (sauf si les élèves le connaissent déjà par ailleurs)

3°) En cas d'absence imprévue :
- absence très courte (problème personnel : voiture en panne, etc.) : permanence avec les surveillants
- absence plus longue (accident, maladie subite) : faire au mieux avec les personnes disponibles, si aucun "remplaçant" professionnel n'est disponible

Mais tout cela devrait, dans l'esprit du législateur, faire l'objet des protocoles avec les chefs d'établissement... protocoles à l'élaboration desquels le syndicat SNES refuse de participer !

Et puis aussi, juste pour montrer au SNES qu'on peut imaginer autre chose :

1°) Des profs dans les établissements (pas devant les élèves) 35 heures par semaine, 36 semaines par an (prévoir des locaux en conséquence, bien que les salles vides puissent servir), préparant leurs cours et corrigeant leur copies dans leur cadre habituel de travail, disponibles pour des questions, du soutien, pour rencontrer les parents, les autres profs...

2°) Les formations continues pendant les congés (le fantôme d'Allègre plane...)

3°) La possibilité pour un enseignant de passer sans frein d'un niveau à un autre, entre collège et lycée et post-bac (mais les enseignants le souhaitent t'ils ?)

4°) Un seul niveau de profs du secondaire (fin des agrégés, définir éventuellement un statut pour les enseignants post-bac ? Ou comment se mettre à dos une partie de la profession...)

5°) Encouragement à la mobilité des profs entre niveaux : fini les profs à vie, inamovibles, ayant fait main basse sur la première/terminale d'élite, qui leur permet de faire leur horaire complet avec deux classes excellentes, pour lesquelles le programme n'a pas varié depuis des années...

6°) Encouragement à la mobilité des profs entre établissements : renforcement de le mixicité sociale chère au SNES, échanges fructueux de points de vue et de méthodes entre profs venus de divers horizons...

7°) etc. etc. etc.

Je ne vais pas me faire des amis avec ce genre de propositions !