14.5.07

Godillots : réédition d'un billet du 16 mai 2006

http://100-idees-pour.blogspot.com/2006/05/godillots.html

Parce que les législatives sont dans un mois et que les godillots ont encore de beaux jours devant eux...

Quel remède aux godillots ?

M. Bayrou, lors d'un discours récent, a bien mis en avant les difficultés liées à la pratique parlementaire actuelle :

Le premier, je veux bien l'accepter, c'est : "Je voterai la confiance au Gouvernement qui se présentera à l'Assemblée Nationale". Je comprends cela.

Le deuxième c'est : "Je ne voterai jamais la censure". Je comprends... Essayons de porter cette image d'un mouvement d'avant-garde, donc ouvert au débat en particulier.

Je regrette de dire qu'un député digne de ce nom ne peut pas s'engager à ne jamais voter la censure, parce qu'il peut y avoir des circonstances graves pour le pays dans lesquelles il considère que c'est son devoir de voter la censure.

Les troisième et quatrième engagements disent, à eux seul, l'allégeance dans laquelle il faut s'engager, puisque le troisième et quatrième engagements, c'est : "Je m'engage à voter tous les budgets qui seront présentés à l'Assemblée Nationale et tous les budgets de la Sécurité Sociale qui seront présentées à l'Assemblée Nationale".

Comment peut-on être un député digne de ce nom, si on est lié par un engagement d'avoir, à l'avance, à voter le budget et le budget de la Sécurité Sociale ?!...

Que fait-on si on considère que le budget n'est pas bon, qu'il creuse le déficit ou qu'il est infidèle ? Comment fait-on si on considère que les dépenses de la Sécurité Sociale ne sont pas financées ou que les orientations arrêtées par ce sujet ne sont pas bonnes pour l'hôpital pour la médecine de ville ou pour la pharmacie pour les personnes âgées ou pour les bébés qui viennent de naître ? Que fait-on ?

Où est la liberté de conscience qui doit être la règle absolue d'un élu, si on est à l'avance lié par une discipline majoritaire ou par une discipline de l'opposition, ce qui est la même chose ?

C'est un constat intéressant. La liberté de vote doit être possible pour les députés, sans avoir toujours à voter d'un seul élan comme le chef du parti sous peine de... sous peine de quoi d'ailleurs ? Sous peine de perdre leur place, voilà tout !

Un député qui n'est plus soutenu par son parti ou qui est radié du parti ne pourra pas, sauf cas exceptionnel, être réélu.

C'est donc cette logique qu'il faut mettre à plat.

Et pour cela, la seule façon de faire est de limiter le renouvellement du mandat de député. Ainsi, un député auraune marge de manoeuvre par rapport à des pressions dur sa réélection.



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