12.1.12

Les chinois dans l'espace (bis)

J'en parlais il y a déjà 6 ans.

Il semble qu'il n'y ait pas grand chose à ajouter à ce vieux texte.

Le Figaro raconte :
La Chine va conduire des «études préliminaires en vue d'envoyer des hommes sur la Lune». Plus de quarante ans après les premiers pas de Neil Armstrong sur notre satellite, un livre blanc, publié par le gouvernement chinois, confirme les ambitions spatiales de l'empire du Milieu et sa volonté de rééditer l'exploit du mythique programme Apollo. Probablement aux alentours de 2020, le document ne mentionnant aucune date précise.

Outre la (re)conquête de la Lune, ce plan à cinq ans prévoit la construction d'une station spatiale et la mise en orbite d'un système indépendant de positionnement et de navigation par satellites, à l'instar du GPS américain, du Glonass russe ou du futur Galileo européen.

L'Administration nationale spatiale chinoise (CNSA) est parvenue, pour la première fois, à assembler deux modules inhabités en orbite. Par ailleurs, un laboratoire spatial pourrait être opérationnel dès 2016.

Le livre blanc indique qu'une nouvelle génération de fusées Longue Marche-5 est prévue pour effectuer ces missions lunaires. Elles seront capables d'emporter de lourdes charges (environ 25 tonnes) dans l'espace. Le tout à partir d'une nouvelle base spatiale construite sur l'île de Hainan, dans le sud du pays.

Lancé au début des années 1990 grâce à des achats de technologie russe, le programme de vols habités chinois n'a cessé de monter en puissance au cours des vingt dernières années. Le 15 octobre 2003, la Chine devenait ainsi le troisième pays au monde, derrière la Russie et les États-Unis, à être capable d'envoyer un homme dans l'espace par ses propres moyens. Deux autres missions suivront, notamment en 2008 avec la sortie extra-véhiculaire du taïkonaute Zhai Zhigang. Les sondes lunaires Chang'e, dont le deuxième exemplaire a été envoyé l'an dernier, constituent le troisième pilier d'un projet spatial considéré par les autorités de Pékin comme emblématique de la montée en puissance du pays sur la scène mondiale.

Si une mission d'exploration vers la Lune n'est pas dénuée d'intérêt sur le plan scientifique (notre satellite recèle notamment de précieux indices sur l'origine et l'évolution du système solaire), il est clair qu'un succès aurait des répercussions considérables en terme d'image. D'autant que les Soviétiques ont échoué dans les années 1960 et que les Américains ont finalement renoncé à faire leur come-back, après l'annulation par Obama du programme Constellation de la NASA pour des raisons financières. Ce programme prévoyait l'installation de bases lunaires vers 2019. En outre, depuis l'arrêt des navettes, les Américains sont dépendants des Soyouz russes pour faire voler leurs astronautes…

En résumé, les chinois disposeront bientôt :

  • d'une station spatiale,
  • d'un laboratoire spatial,
  • de nouvelles fusées,
  • avec la Lune dans la ligne de mire...

Les chinois ont donc les moyens d'être la première puissance spatiale, seuls.

Et le Figaro de se demander :

Toute la question maintenant est de savoir si les Chinois iront au bout de leur entreprise.
Bien sûr qu'ils iront au bout de leur entreprise ! Et ce jour là, il fera beau aller demander au chinois de rendre la Lune qu'ils auront conquis seuls... Seuls les russes savent encore envoyer du monde dans l'espace. Les Etats-Unis ne le peuvent plus, l'Europe ne l'a jamais pu... L'ISS est en mode attente et ne pourra bientôt plus être ravitaillée ou maintenue (plus de navettes...) Et aucune volonté européenne ne semble en vue pour les années qui viennent : la crise, la crise, la crise !

Il est temps de collaborer avec les chinois, sous peine de se retrouver gros-jean comme devant quand il sera trop tard.

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