La droite en campagne se heurte à la réalité
La campagne électorale de la droite a démarré aussi vite que le Président joggeur.
Après la réception des députés UMP à Matignon, faisant des locaux de l'Etat le bureau de campagne du parti au pouvoir, après la décision des ministres de se présenter aux élections générales et municipales, voici venu le temps de l'application du programme du candidat Sarkozy.
Mais il est difficile de simultanément continuer de promettre pour le futur dans le but d'obtenir la plus large majorité à l'Assemblée et de mettre en oeuvre le programme déjà annoncé.
C'est peu de dire que la réalité rattrape la droite décomplexée.
Quelques exemples.
Travailler plus pour gagner plus, qu'il disait.
Pour réaliser cela, c'est l'exonération des heures sups qui était proposée. Mais il est difficile de les éxonérer, car elles participent comme les heures normales à la réduction de la dette (RDS), aux retraites, à la sécu (CSG), à l'assurance chômage, etc. Exonérer, c'est couper dans ces budgets. On imagine bien la droite couper dans le budget des ASSEDIC et de la sécu, mais comment imaginer qu'elle demande aussi aux travailleurs de moins payer pour le remboursement de la dette ou pour les retraites, quand il a été tant répété que tout le monde devrait faire des efforts dans ces domaines ?
On s'oriente donc vers des heures sups non pas exonérées mais moins taxées. Ce qui est moins porteur électoralement, il est vrai.
Faire de tous des propriétaires, qu'il disait.
Pour réaliser cela, il était question de pouvoir déduire le montant des intérêts de son emprunt de ses impôts. Le coût d'une telle mesure étant élevé (on parle de 5 milliards d'euros), on s'oriente vers un plafonnement des montants déductibles à 20% des revenus et d'une mise en oeuvre non rétroactive, qui lèsera donc les personnes ayant investi dans leur habitation avant le 6 mai dernier.
Cette mesure est également peu porteuse électoralement.
Le dette grande oubliée.
La dette, le candidat UMP n'en avait pas trop parlé, sauf pour dire qu'on ne pouvait pas vivre à crédit sur le dos de ses petits-enfants (ce qui est fortement inexact, puisque ce sont aussi ces petis-enfants qui seront bénéficiaires des investissements réalisés et des remboursements effectués dans 50 ans, avec un nouvel emprunt d'Etat...)
Mais aujourd'hui, oubliée la dette. Eric Woerth appele à faire "une pause". Au vu des moindres rentrées prévues par le gouvernement suite aux divers cadeaux fiscaux, il est en effet urgent de laisser entendre que la dette pourra filer encore quelques années...
Heureusement que la croissance sauvera tout çà !
La carte scolaire abrogée, qu'il disait.
Aujourd'hui, on nous parle d'assouplissement, concernant 20% des établissements. Encore un peu d'eau dans le vin électoral.
Une franchise médicale, qu'il disait.
Devant la proposition de Nicolas Sarkozy d’instaurer une franchise sur les soins, Martin Hirsch, ancien président d’Emmaus et actuel membre du gouvernement, s’est dit opposé au projet. Quelques heures plus tard et après une entrevue avec Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, il a dit être rassuré par la promesse que les "personnes en difficulté" ne seront pas concernées par la franchise, sans qu ela définition de ces personnes soit précisée.
Et pour le reste ?
Le projet UMP coomporte des centaines de propositions.
Reste encore le service minimum, les peines planchers pour les récidivistes, la pénalisation des mineurs de 16 à 18 ans, etc. Ces dossiers seront traités pendant l'été, nous promet-on, avec une session extraordinaire de l'Assemblée Nationale au mois de juillet. Fort bien.
Mais avec quelle majorité ? Celle de l'UMP, qui promet beaucoup et tient ce qu'elle peut ?
Après la réception des députés UMP à Matignon, faisant des locaux de l'Etat le bureau de campagne du parti au pouvoir, après la décision des ministres de se présenter aux élections générales et municipales, voici venu le temps de l'application du programme du candidat Sarkozy.
Mais il est difficile de simultanément continuer de promettre pour le futur dans le but d'obtenir la plus large majorité à l'Assemblée et de mettre en oeuvre le programme déjà annoncé.
C'est peu de dire que la réalité rattrape la droite décomplexée.
Quelques exemples.
Travailler plus pour gagner plus, qu'il disait.
Pour réaliser cela, c'est l'exonération des heures sups qui était proposée. Mais il est difficile de les éxonérer, car elles participent comme les heures normales à la réduction de la dette (RDS), aux retraites, à la sécu (CSG), à l'assurance chômage, etc. Exonérer, c'est couper dans ces budgets. On imagine bien la droite couper dans le budget des ASSEDIC et de la sécu, mais comment imaginer qu'elle demande aussi aux travailleurs de moins payer pour le remboursement de la dette ou pour les retraites, quand il a été tant répété que tout le monde devrait faire des efforts dans ces domaines ?
On s'oriente donc vers des heures sups non pas exonérées mais moins taxées. Ce qui est moins porteur électoralement, il est vrai.
Faire de tous des propriétaires, qu'il disait.
Pour réaliser cela, il était question de pouvoir déduire le montant des intérêts de son emprunt de ses impôts. Le coût d'une telle mesure étant élevé (on parle de 5 milliards d'euros), on s'oriente vers un plafonnement des montants déductibles à 20% des revenus et d'une mise en oeuvre non rétroactive, qui lèsera donc les personnes ayant investi dans leur habitation avant le 6 mai dernier.
Cette mesure est également peu porteuse électoralement.
Le dette grande oubliée.
La dette, le candidat UMP n'en avait pas trop parlé, sauf pour dire qu'on ne pouvait pas vivre à crédit sur le dos de ses petits-enfants (ce qui est fortement inexact, puisque ce sont aussi ces petis-enfants qui seront bénéficiaires des investissements réalisés et des remboursements effectués dans 50 ans, avec un nouvel emprunt d'Etat...)
Mais aujourd'hui, oubliée la dette. Eric Woerth appele à faire "une pause". Au vu des moindres rentrées prévues par le gouvernement suite aux divers cadeaux fiscaux, il est en effet urgent de laisser entendre que la dette pourra filer encore quelques années...
Heureusement que la croissance sauvera tout çà !
La carte scolaire abrogée, qu'il disait.
Aujourd'hui, on nous parle d'assouplissement, concernant 20% des établissements. Encore un peu d'eau dans le vin électoral.
Une franchise médicale, qu'il disait.
Devant la proposition de Nicolas Sarkozy d’instaurer une franchise sur les soins, Martin Hirsch, ancien président d’Emmaus et actuel membre du gouvernement, s’est dit opposé au projet. Quelques heures plus tard et après une entrevue avec Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, il a dit être rassuré par la promesse que les "personnes en difficulté" ne seront pas concernées par la franchise, sans qu ela définition de ces personnes soit précisée.
Devant les craintes que fait naître ce projet de franchises, Nicolas Sarkozy avait jusqu’ici juste réduit, peu à peu, le montant de la franchise. On est passé de quelques centaines d'euros pas an à quelques centimes par acte.
Mais sur le fond, reconnaître qu’il faut introduire de la solidarité en préservant les personnes en difficulté est une nette évolution qui revient en partie sur le projet de l’UMP. Réalité, quand tu nous rattrappes !
Et pour le reste ?
Le projet UMP coomporte des centaines de propositions.
Reste encore le service minimum, les peines planchers pour les récidivistes, la pénalisation des mineurs de 16 à 18 ans, etc. Ces dossiers seront traités pendant l'été, nous promet-on, avec une session extraordinaire de l'Assemblée Nationale au mois de juillet. Fort bien.
Mais avec quelle majorité ? Celle de l'UMP, qui promet beaucoup et tient ce qu'elle peut ?
Libellés : droite décomplexée, politique
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