7.5.08

Les 35 heures, c'est le mal (ou la politique shadok)

Le président, en déplacement dans le Gard, a affirmé :
«La vérité, c'est que plus il y a de gens qui travaillent, plus on crée de richesses, plus il y a de croissance et plus il y a de travail pour tout le monde»
La vérité, c'est que si ce constat avait une once de vérité, il suffirait de payer les gens à faire des trous et à les reboucher pour sauver l'économie...

La vérité, c'est que les gens ne travaillent pas sans que leur tâche ne réponde à un besoin économique identifié qui leur permettra de gagner leur vie. Autrement dit, s'il n'y a pas de demande, cela ne sert à rien de produire, sauf pour stocker ou détruire et donc perdre de l'argent.

La vérité, c'est que le président défend une politique de l'offre, qui a l'immense avantage d'avoir le soutien des entrepreneurs, ravis de voir un président défendre la baisse des charges et la dérèglementation.

Mais la politique de l'offre, ce n'est pas "travailler plus". C'est "investir plus" pour "innover plus". Car il ne sert à rien de travailler plus à produire des biens dont personne ne veut. Pour produire, il faut des débouchés. Et le "travailler plus" ne peut se concevoir sans une demande plus élevée. Rien à voir donc avec un manque d'offre. Sauf à expliquer qu'on n'offre pas les bons produits. Dans ce cas, il faudrait donc non pas "travailler plus", mais bien "innover plus".

Ce qui n'a rien à voir avec l'analyse de bistro servie par le président aux gardois.

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