18.2.09

Un beau déchiffrage des 3 tiers de la répartition des profits

C'est ICI. Et c'est bien.
Où l'on découvre que les trois tiers dont il est question dans le discours présidentiel cachent une réalité surprenante :

Les profits des sociétés non financières sont donc une partie de l’excédent brut d’exploitation. On peut évaluer ces profits, en 2006, à quelque 260 milliards d’euros, sur lesquels les entreprises ont versé 42 milliards d’impôts sur les bénéfices des sociétés.

Reste les 218 milliards de profits nets en 2006. C’est le sujet de Nicolas Sarkozy. Ces 218 milliards ont été partagés ainsi : 132 milliards ont participé au financement des investissements ; 71 milliards ont été distribués aux actionnaires ; enfin 15 milliards ont été versés aux salariés sous forme de participation, d’intéressement et d’abondements aux plans d’épargne d’entreprises. Il s’agit d’ordres de grandeur.

132 + 71 + 15 : voilà les trois parts aujourd’hui très inégales dont le Président prétend faire trois tiers. Cela reviendrait à transférer une soixantaine de milliards des investissements vers les salariés, les actionnaires ayant d’ores et déjà à peu près leur tiers. C’est peu crédible.

La conclusion est sans appel : transférer 60 milliards vers les salariés suppose probablement de remplacer du salaire par de l'intéressement. Une manière comme une autre de baisser les charges sur le travail, tout en continuant à enterrer la sécurité sociale.
Où comment transférer des charges sur les salariés en annonçant avec des trémolos dans la voix qu'on cherche à améliorer le pouvoir d'achat !

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