118XYZ = 12 ?
Je ne pouvais pas laisser passer cette nouvelle qui mélange plusieurs thèmes qui me sont chers : le 12 va disparaître et laisser la place à plusieurs numéros débutant par 118, suivis de 3 chiffres.
Ce tout petit évènement revêt plusieurs aspects :
Pour les plus jeunes de mes lecteurs, j'aimerais rappeler que ce service était fourni complètement gratuitement par l'ancêtre de France Telecom, il y a de çà bien des années. Puis, France Telecom, seul acteur du service public de télécommunications téléphoniques (issu des PTT de vos grands-parents) s'est préoccupé de rentabilité, et s'est "modernisé" face à la "mise en concurrence" sur le "marché des télécoms".
Bref, l'ère du renseignement téléphonique gratuit était révolue. Il allait maintenant falloir payer pour avoir un renseignement. Puis, le nombre de renseignement par appel a été limité à 3, puis à 2. Puis la mise en communication était payante. C'est qu'il fallait faire du chiffre, coco ! Le but n'était plus d'offrir un service à des personnes désireuses de trouver le numéro de téléphone de leur future épouse, ou de pouvoir appeler le cinéma de Champigny-lez-Bouses pour connaître l'heure de l'unique séance de cinéma de la semaine, non ! Il fallait dorénavant obtenir le plus d'argent possible des pauvres gens n'ayant aucun autre moyen d'obtenir le précieux renseignement...
Poussant la logique de la concurrence jusqu'au bout, d'autres que France Télécom ont voulu profiter de ce créneau, en vendant des trucs inutiles à celui qui cherche un coiffeur à Poulignac-le-Bas. Rien de tel donc qu'un peu de concurrence dans le système.
Ce sont donc pas moins de 1000 numéros (théoriquement) qui seront dorénavant à la disposition des promeneurs perdus, des chercheurs de coiffeurs, et des amoureux éperdus...
L'ère du 118XYZ est arrivée !
Pour faire simple, vous aurez le choix entre des dizaines de numéros, qui offriront tous le même renseignement, tiré des mêmes bases de données, que les opérateurs de téléphonie ont OBLIGATION de mettre à disposition de ces vendeurs de rien (sans doute pas gratuitement, faut pas exagérer quand même. Cela explique sans doute une partie des disparités de prix entre les 118XYZ).
Les opérateurs de ces dizaines de numéros n'ont qu'une chose en tête : capter une part suffisante des 450 millions d'euros de marché actuel estimé, pour fourguer des services inutiles à des gens qui ne les demandent pas, mais qui veulent simplement pouvoir joindre la compagnie de bus qui était censée passer chercher les mamies à la sortie du Mémorial de Verdun à 16h30, vu qu'il est déjà 18h.
Pour cela, chacun de ces numéros 118XYZ dispose de ressources, en facturant chaque appel, soit à un coût fixe, soit à un coût en fonction de la durée de l'appel, mais également en facturant des "services" complémentaires, tels que le téléchargement de plans, l'envoi par SMS du n° ou du renseignement, etc.
Il ne s'agit pas pour moi de nier le coût de tels exploits techniques, réservés d'ailleurs aux seuls possesseurs des dernières technologies de télécommunication, qui leur ont probablement déjà coûté très cher. Ce qui me chagrine, c'est l'inutilité d'un tel système, et le gâchis que cela représente pour tous.
En effet, la présence de nombreux opérateurs conduit immanquablement à :
Conclusion de tout cela : beaucoup de nostalgie d'un temps où on décrochait un combiné dans une cabine téléphonique publique (qui ont presque toutes disparues), dans une gare quelconque après un voyage dans un train Corail (du temps où ce n'"tait pas une marque déposée de la SNCF), pour appeler le 12 et obtenir le numéro de la fille croisée plus tôt ailleurs...
YR
Ce tout petit évènement revêt plusieurs aspects :
- Supression d'un service public,
- Mise en concurrence de nombreux acteurs pour offrir le "même" service,
- Fin de la gratuité, déjà mise à mal il y a quelques années.
Pour les plus jeunes de mes lecteurs, j'aimerais rappeler que ce service était fourni complètement gratuitement par l'ancêtre de France Telecom, il y a de çà bien des années. Puis, France Telecom, seul acteur du service public de télécommunications téléphoniques (issu des PTT de vos grands-parents) s'est préoccupé de rentabilité, et s'est "modernisé" face à la "mise en concurrence" sur le "marché des télécoms".
Bref, l'ère du renseignement téléphonique gratuit était révolue. Il allait maintenant falloir payer pour avoir un renseignement. Puis, le nombre de renseignement par appel a été limité à 3, puis à 2. Puis la mise en communication était payante. C'est qu'il fallait faire du chiffre, coco ! Le but n'était plus d'offrir un service à des personnes désireuses de trouver le numéro de téléphone de leur future épouse, ou de pouvoir appeler le cinéma de Champigny-lez-Bouses pour connaître l'heure de l'unique séance de cinéma de la semaine, non ! Il fallait dorénavant obtenir le plus d'argent possible des pauvres gens n'ayant aucun autre moyen d'obtenir le précieux renseignement...
Poussant la logique de la concurrence jusqu'au bout, d'autres que France Télécom ont voulu profiter de ce créneau, en vendant des trucs inutiles à celui qui cherche un coiffeur à Poulignac-le-Bas. Rien de tel donc qu'un peu de concurrence dans le système.
Ce sont donc pas moins de 1000 numéros (théoriquement) qui seront dorénavant à la disposition des promeneurs perdus, des chercheurs de coiffeurs, et des amoureux éperdus...
L'ère du 118XYZ est arrivée !
Pour faire simple, vous aurez le choix entre des dizaines de numéros, qui offriront tous le même renseignement, tiré des mêmes bases de données, que les opérateurs de téléphonie ont OBLIGATION de mettre à disposition de ces vendeurs de rien (sans doute pas gratuitement, faut pas exagérer quand même. Cela explique sans doute une partie des disparités de prix entre les 118XYZ).
Les opérateurs de ces dizaines de numéros n'ont qu'une chose en tête : capter une part suffisante des 450 millions d'euros de marché actuel estimé, pour fourguer des services inutiles à des gens qui ne les demandent pas, mais qui veulent simplement pouvoir joindre la compagnie de bus qui était censée passer chercher les mamies à la sortie du Mémorial de Verdun à 16h30, vu qu'il est déjà 18h.
Pour cela, chacun de ces numéros 118XYZ dispose de ressources, en facturant chaque appel, soit à un coût fixe, soit à un coût en fonction de la durée de l'appel, mais également en facturant des "services" complémentaires, tels que le téléchargement de plans, l'envoi par SMS du n° ou du renseignement, etc.
Il ne s'agit pas pour moi de nier le coût de tels exploits techniques, réservés d'ailleurs aux seuls possesseurs des dernières technologies de télécommunication, qui leur ont probablement déjà coûté très cher. Ce qui me chagrine, c'est l'inutilité d'un tel système, et le gâchis que cela représente pour tous.
En effet, la présence de nombreux opérateurs conduit immanquablement à :
- Perdre le consommateur dans une jungle d'offres (c'est déjà le cas dans la téléphonie fixe ou mobile...), en fonction d'où il appelle et de ce qu'il demande,
- Augmenter le coût du service pour l'usager, du fait des coûts de marketing induits par la concurrence : comment faire en effet pour que le chaland appeller VOTRE numéro 118XYZ ? Simple : il faut le matraquer de publicité jusqu'à que certains (le plus possible) retiennent le "bon" numéro.
Conclusion de tout cela : beaucoup de nostalgie d'un temps où on décrochait un combiné dans une cabine téléphonique publique (qui ont presque toutes disparues), dans une gare quelconque après un voyage dans un train Corail (du temps où ce n'"tait pas une marque déposée de la SNCF), pour appeler le 12 et obtenir le numéro de la fille croisée plus tôt ailleurs...
YR
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