24.3.06

Salaires indécents

Le journal Le Parisien d'aujourd'hui porte à la connaissance du public les émoluments des joueurs du Paris-Saint-Germain.

Conséquence de ces rémunérations mensuelles élevées données par le PSG, la masse salariale globale (joueurs, staff et personnel administratif) communiquée par le club à la Direction nationale de gestion et du contrôle (DNCG) s'élève à 31,6 millions d'euros sans les charges pour la saison dernière.

Il n'empêche : en quatre ans, malgré les crises à répétition d'un club, qui est aujourd'hui à vendre, le revenu moyen annuel du joueur parisien est passé de 650 000 à 900 000 brut.

Vous lisez bien : le revenu moyen annuel du joueur parisien est de 900 000 € brut.

On apprend aussi que les salaires sont très personnalisés, et qu'ils intègrent des primes à la signature, des indemnités de transfert, des arriérés de salaire de clubs précédents, etc.

Comment est-il possible de payer si cher des joueurs de football ? Comment est-il possible de rémunérer à cette hauteur indécente des types qui tapent dans un ballon ?

Les salaires sont à la hauteur de ce système de foot-business, qui utilise un passe-temps dominical répandu pour gagner beaucoup d'argent.

Le système est très simple :
- les gens aiment le football, ils sont près à regarder un beau match à la télé,
- les audiences des matchs de foot à la télé sont supérieures à la moyenne,
- une bonne audience assure une rentrée publicitaire plus grande,
- les télés achètent donc cher les droits de retrnsmission,
- les clubs ont beaucoup d'argent pour former la meilleure équipe, celle qui permettra la meilleure audience et donc les meilleures rentrées d'argent,
- les joueurs se placent sur ce marché aux bestiaux, et vendent le spectacle qu'ils sont capables d'offrir au plus offrant.

C'est l'ensemble de ce système qui explique l'indécence des salaires des joueurs. Pour faire revenir le football à son état de jeu du dimanche, il faut donc simplement arrêter de le regarder à la télé, arrêter d'aller au stade, arrêter d'acheter des produits dérivés. Et au final, aller courir sur un terrain plutôt que de s'avachir devant la télé les mardi, mercredi, jeudi, samedi et dimanche...