Idée n°6 : une véritable égalité entre les sexes
A la faveur de la journée internationale de la femme, il est bon de faire s'attarder sur ce terrible constat : dans les faits, sinon dans le droit, la femme n'est pas l'égale de l'homme.
En France même, les inégalités constatées sont nombreuses :
- journées plus longues, dues à la répartition inégales des tâches "ménagères",
- salaires moins élevés,
- carrières moins longues,
- études moins longues,
- emploi à temps partiel plus fréquent,
- emploi en CDD et en intérim plus fréquent,
- représentation politique plus faible,
- principales victimes des violences conjugale et sexuelle...
La Loi, avec raison, ne distingue pourtant pas le sexe des citoyens, sauf exception notable (par exemple pour la parité ou les droits liés à la maternité...) Seuls certains souhaitent clairement dans leur programme politique créer un statut particulier pour la femme, lié à sa nature de mère.
Pourtant, l'analyse consistant à assimiler la femme à son utérus, et donc à sa capacité de procréation et à son statut de mère ne saurait justifier des inégalités de droit.
Seules les inégalités de fait, fondée sur cette assimilation de la femme à la mère, et dans l'ensemble illégales, trouvent aux yeux de certains des jusifications, qui se disent qu'une femme risque par nature d'être moins disponible pour son occupation (privée ou publique), et que cela justifie les différences de traitement avec les hommes, qui eux disposent par nature de plus de liberté, ou acceptent plus facilement, stéréotype oblige, de sacrifier leur vie familiale pour leur occupation (privée ou publique).
Dans le secteur privé, ce raisonnement est clairement réalisé par des employeurs, qui préfèreront embaucher un homme plutôt qu'une femme. C'est ce type de raisonnement frauduleux qui conduit d'ailleurs un certain nombre de femmes à repousser l'âge de la procréation pour pouvoir trouver un emploi stable avant d'avoir un enfant.
Mais dans d'autres secteurs, le fait que la femme soit assimilée avant toute chose à son utérus conduit à des logiques implacables de mise sur la touche. Ainsi, la société française semble tenir pour acquis qu'une femme doit choisir entre ses études et sa maternité, entre sa carrière et sa maternité, entre la représentation publique et sa maternité ! Questions que ne se pose absolument pas en ces termes un homme envers sa paternité.
Il faut donc une volonté politique claire de promotion de l'égalité entre hommes et femmes. Il faut aussi que les hommes (et les femmes) dans leur ensemble modifient véritablement leur comportement pour que s'instaure un vrai partenariat entre les deux sexes, qui prenne certes en compte la nature de chacun, mais surtout modifie la culture commune, fondée sur des siècles de rapports inégaux en faveur des mâles.
Cela passe en premier lieu par l'éducation des enfants, auxquels il faut cesser de présenter des stéréotypes sur les "fonctions" supposées des hommes et des femmes dans la société. Cela afin de préparer les futurs hommes à effectuer sans rechigner un certain nombre de tâches jugées actuellement "féminines" par beaucoup trop de mâles (le nettoyage des WC ou le repassage, par exemple).
Cela passe également par une véritable politique éducative envers l'ensemble de la société, pour que la sexualité soit complètement séparée de la procréation. Les femmes et les hommes doivent réellement maîtriser leur sexualité. Personne ne doit utiliser la force (physique ou morale) pour obtenir une relation sexuelle. Tout le monde doit avoir accès facilement à la contraception et à la prophylaxie. La maîtrise de la contraception ne doit pas être uniquement du ressort des femmes ! Cette idée trop largement répandue constitue une véritable inégalité de fait entre les femmes et les hommes.
Cela passe ensuite par l'émancipation réelle des femmes de leur statut de mère. Cela signifie entre autres la création de lieux de garde pour les enfants permettant aux familles (et donc souvent aux mères) de ne pas avoir à sacrifier leur travail pour leur enfant. L'obligation pour le secteur privé de créer des crèches pour leurs employés : une crèche commune par zone industrielle, par zone artisanale, par tour de bureaux... Des aides pour l'aide à domicile, pour les travaux domestiques comme pour la garde des enfants.
Mais par ailleurs, je ne suis pas favorable à la création de quotas dans la vie publique. La parité me semble une monumentale erreur de principe. Il ne peut exister de discrimination "positive". Alors comment ouvrir la vie publique aux femmes ? En poursuivant la politique d'aide décrite ci-dessus, mais surtout en modifiant les pratiques en vigueur dans le monde politique.
Non-renouvellement des mandats ! Interdiction du cumul des mandats ! Un statut pour l'élu(e) !
Ces règles simples permettront de réaliser l'appel d'air nécessaire au renouvellement des représentants dans la vie publique. Les femmes y trouveront alors leur place, sans qu'il soit nécessaire de recourir à des artifices discriminatoires.
En France même, les inégalités constatées sont nombreuses :
- journées plus longues, dues à la répartition inégales des tâches "ménagères",
- salaires moins élevés,
- carrières moins longues,
- études moins longues,
- emploi à temps partiel plus fréquent,
- emploi en CDD et en intérim plus fréquent,
- représentation politique plus faible,
- principales victimes des violences conjugale et sexuelle...
La Loi, avec raison, ne distingue pourtant pas le sexe des citoyens, sauf exception notable (par exemple pour la parité ou les droits liés à la maternité...) Seuls certains souhaitent clairement dans leur programme politique créer un statut particulier pour la femme, lié à sa nature de mère.
Pourtant, l'analyse consistant à assimiler la femme à son utérus, et donc à sa capacité de procréation et à son statut de mère ne saurait justifier des inégalités de droit.
Seules les inégalités de fait, fondée sur cette assimilation de la femme à la mère, et dans l'ensemble illégales, trouvent aux yeux de certains des jusifications, qui se disent qu'une femme risque par nature d'être moins disponible pour son occupation (privée ou publique), et que cela justifie les différences de traitement avec les hommes, qui eux disposent par nature de plus de liberté, ou acceptent plus facilement, stéréotype oblige, de sacrifier leur vie familiale pour leur occupation (privée ou publique).
Dans le secteur privé, ce raisonnement est clairement réalisé par des employeurs, qui préfèreront embaucher un homme plutôt qu'une femme. C'est ce type de raisonnement frauduleux qui conduit d'ailleurs un certain nombre de femmes à repousser l'âge de la procréation pour pouvoir trouver un emploi stable avant d'avoir un enfant.
Mais dans d'autres secteurs, le fait que la femme soit assimilée avant toute chose à son utérus conduit à des logiques implacables de mise sur la touche. Ainsi, la société française semble tenir pour acquis qu'une femme doit choisir entre ses études et sa maternité, entre sa carrière et sa maternité, entre la représentation publique et sa maternité ! Questions que ne se pose absolument pas en ces termes un homme envers sa paternité.
Il faut donc une volonté politique claire de promotion de l'égalité entre hommes et femmes. Il faut aussi que les hommes (et les femmes) dans leur ensemble modifient véritablement leur comportement pour que s'instaure un vrai partenariat entre les deux sexes, qui prenne certes en compte la nature de chacun, mais surtout modifie la culture commune, fondée sur des siècles de rapports inégaux en faveur des mâles.
Cela passe en premier lieu par l'éducation des enfants, auxquels il faut cesser de présenter des stéréotypes sur les "fonctions" supposées des hommes et des femmes dans la société. Cela afin de préparer les futurs hommes à effectuer sans rechigner un certain nombre de tâches jugées actuellement "féminines" par beaucoup trop de mâles (le nettoyage des WC ou le repassage, par exemple).
Cela passe également par une véritable politique éducative envers l'ensemble de la société, pour que la sexualité soit complètement séparée de la procréation. Les femmes et les hommes doivent réellement maîtriser leur sexualité. Personne ne doit utiliser la force (physique ou morale) pour obtenir une relation sexuelle. Tout le monde doit avoir accès facilement à la contraception et à la prophylaxie. La maîtrise de la contraception ne doit pas être uniquement du ressort des femmes ! Cette idée trop largement répandue constitue une véritable inégalité de fait entre les femmes et les hommes.
Cela passe ensuite par l'émancipation réelle des femmes de leur statut de mère. Cela signifie entre autres la création de lieux de garde pour les enfants permettant aux familles (et donc souvent aux mères) de ne pas avoir à sacrifier leur travail pour leur enfant. L'obligation pour le secteur privé de créer des crèches pour leurs employés : une crèche commune par zone industrielle, par zone artisanale, par tour de bureaux... Des aides pour l'aide à domicile, pour les travaux domestiques comme pour la garde des enfants.
Mais par ailleurs, je ne suis pas favorable à la création de quotas dans la vie publique. La parité me semble une monumentale erreur de principe. Il ne peut exister de discrimination "positive". Alors comment ouvrir la vie publique aux femmes ? En poursuivant la politique d'aide décrite ci-dessus, mais surtout en modifiant les pratiques en vigueur dans le monde politique.
Non-renouvellement des mandats ! Interdiction du cumul des mandats ! Un statut pour l'élu(e) !
Ces règles simples permettront de réaliser l'appel d'air nécessaire au renouvellement des représentants dans la vie publique. Les femmes y trouveront alors leur place, sans qu'il soit nécessaire de recourir à des artifices discriminatoires.
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1 Commentaire(s) :
Coucou, réaction un peu tardive de ma part, certes, mais réaction quand même :-) Je suis d'accord sur le constat: on fait de la procréation une affaire de femmes (mais on décide pour elles de leur droit à disposer de leur ventre), et surtout on en fait un handicap. Etre mère n'est pas valorisé, ou alors c'est du néo-pétainisme, du catholicisme intégriste, etc... On observe ça un peu partout. La situation en France est d'ailleurs loin d'être la pire (crèches d'entreprise, congé paternité...). La mère respectable, en Allemagne par exemple, ne doit pas laisser son enfant à la crèche. Les faits, les lois et les moeurs révèlent bien des choses sur la place assignée aux femmes. Il est là le problème: on assigne une place aux femmes, alors que les hommes prennent la leur, libres de corps et d'esprit. A propos de la parité, je ne suis pas contre. De même que je ne suis pas contre la féminisation forcée des mots (une chercheuse, une avocate, une directrice de cabinet). Les faits et les mots marquent les esprits, puis le monde. Changez les faits et les mots à coups de pioche, les esprits et le monde changeront peu à peu. On pourra très bien supprimer les lois discriminantes ensuite. Il y en a eu tellement en défaveur des femmes, pendant des siècles... On est pas à cela près !
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