Incohérence de la position du président sur l'entrée de la Turquie
Le président français a du mal avec l'Europe.
Pressé de tourner la page du NON de 2005 avec un nouveau traité minimaliste qu'il ferait adopter par le Parlement, histoire d'éviter tout risque de nouveau veto, le président s'emmêle un peu au sujet de la Turquie.
Il avait dit lors du débat face à Mme Royal, flattant au passage l'électorat souverainiste, xénophobe et anti-musulman, que la Turquie n'a pas sa place en Europe, évoquant avec son brio habituel la géographie : "je n'enseignerai pas à mes enfants que l'Europe a des frontières communes avec la Syrie et l'Irak"
Soit. C'est une position ferme. Que le candidat, une fois élu, défend pied à pied, comme on peut le lire aujourd'hui lors de son passage à Bruxelles : «Je ne vois pas l'utilité pour l'Européen que je suis de poser cette question, alors qu'elle ne se pose pas maintenant et que nous avons tant de pain sur la planche. Cela donnerait le sentiment que l'on veut bloquer les choses alors que je veux les débloquer . »
Ah ? Donc on oublie les propos affirmés avec tant de morgue AVANT le second tour face aux millions de français attentifs ?
Non. Le président récidive, en totale cohérence avec sa phrase précédente : «Je n'ai pas changé d'avis, je ne pense pas que la Turquie ait sa place en Europe.»
En résumé, la question de l'entrée de la Turquie en Europe ne se pose pas, puisque tant que Sarkozy sera président, la France s'y opposera. Mais cela vaut quand même la peine de laisser Kouchner participer aux négociations d'adhésion, pour mettre son veto le jour venu ?
Où est la cohérence de cette position ?
Si la France est contre l'entrée de la Turquie, elle ne participe pas aux négociations.
Si elle y prend part, ce n'est pas pour fermer la porte pour une question de principe (géographique, donc) une fois l'ensemble des points techniques réglés.
Souffler ainsi le chaud et le froid semble assez irresponsable.
Pressé de tourner la page du NON de 2005 avec un nouveau traité minimaliste qu'il ferait adopter par le Parlement, histoire d'éviter tout risque de nouveau veto, le président s'emmêle un peu au sujet de la Turquie.
Il avait dit lors du débat face à Mme Royal, flattant au passage l'électorat souverainiste, xénophobe et anti-musulman, que la Turquie n'a pas sa place en Europe, évoquant avec son brio habituel la géographie : "je n'enseignerai pas à mes enfants que l'Europe a des frontières communes avec la Syrie et l'Irak"
Soit. C'est une position ferme. Que le candidat, une fois élu, défend pied à pied, comme on peut le lire aujourd'hui lors de son passage à Bruxelles : «Je ne vois pas l'utilité pour l'Européen que je suis de poser cette question, alors qu'elle ne se pose pas maintenant et que nous avons tant de pain sur la planche. Cela donnerait le sentiment que l'on veut bloquer les choses alors que je veux les débloquer . »
Ah ? Donc on oublie les propos affirmés avec tant de morgue AVANT le second tour face aux millions de français attentifs ?
Non. Le président récidive, en totale cohérence avec sa phrase précédente : «Je n'ai pas changé d'avis, je ne pense pas que la Turquie ait sa place en Europe.»
En résumé, la question de l'entrée de la Turquie en Europe ne se pose pas, puisque tant que Sarkozy sera président, la France s'y opposera. Mais cela vaut quand même la peine de laisser Kouchner participer aux négociations d'adhésion, pour mettre son veto le jour venu ?
Où est la cohérence de cette position ?
Si la France est contre l'entrée de la Turquie, elle ne participe pas aux négociations.
Si elle y prend part, ce n'est pas pour fermer la porte pour une question de principe (géographique, donc) une fois l'ensemble des points techniques réglés.
Souffler ainsi le chaud et le froid semble assez irresponsable.
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