18.11.07

Médias et grèves

Il faut rapprocher cet article du Monde et celui-ci de Libération.

Dans les deux cas, l'autocritique est sévère : ce sont soit les gens, soit les télés qui sont à blâmer.

Le Monde ? Très embêté de devoir faire son travail d'information, car :
"donner à tous ceux qui sont concernés des possibilités égales d'exposer leurs arguments est délicat. C'est le cas type d'une situation où les journalistes ne font que des mécontents. Les usagers, qui subissent la grève, ont le sentiment que ce n'est ni assez dit ni assez montré. Les grévistes estiment que leurs revendications sont récusées d'avance et que leurs raisons de s'opposer à la réforme ne sont pas prises en considération de façon équitable."
Eh oui ! Journaliste, c'est compliqué. Et au Monde, on découvre qu'il faut ouvrir ses colonnes à toutes les sensibilités, à tous les arguments, et pas seulement reprendre des dépêches AFP...

Au Monde, on pense que ce sont les gens qui ne comprennent rien à rien, trop concernés par leur nombril.

Au Monde, on ne sait plus s'il faut servir de n'antigréviste aux antigrévistes ou de l'antiréforme aux grévistes. Diable ! Sait-on jamais ? Si çà faisait perdre des lecteurs à ce journal ?

A Libé, on découvre l'eau chaude.
"tous les JT sont de la partie, accumulant les poncifs, balayant la pédagogie, relayant sans barguigner la parole gouvernementale. Au point que, chez les grévistes, on se met à virer des AG télés et journalistes. Récit d’une semaine de JT de grève."
Chez Libé, on ne sait pas qu'il existe une association qui s'appelle Acrimed.

Chez Libé, on ne se souvient plus de la campagne électorale de 2007 : Sarkozy !
Chez Libé, on ne se souvient plus de la campagne du référendum de 2005 : OUI !
Chez Libé, on ne se souvient plus de la campagne électorale de 2002 : insécurité !

Chez Libé, on tape sur la télé, mais on ne lit pas son propre journal...

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