13.1.08

Sarkozy et l'Europe en 2004

C'était à Aubervilliers, le dimanche 9 mai 2004.

Il est toujours bon de relire ce que les gens ont dit qu'ils feraient.
En l'espèce, c'est de Nicolas Sarkozy qu'il s'agit, à propos de sa vision de l'Europe.

C'était avant le TCE et son rejet par les français.
C'était surtout avant que Nicolas Sarkozy devienne président.

Que disait-il à l'époque ?

Relisons.

Si l’Europe reste l’affaire des responsables politiques et économiques sans devenir celle des peuples elle sera vouée à l’échec à plus ou moins brève échéance. L’Europe doit être au service des peuples. Bien sûr on ne peut l’imaginer contre. Mais on ne peut pas davantage l’imaginer sans ! L’Europe c’est le partage d’une souveraineté. La souveraineté c’est le peuple. A chaque grande étape de l’intégration Européenne il faut donc solliciter l’avis du peuple. Si nous croyons au projet Européen comme j’y crois, nous ne devons pas craindre la confrontation populaire. Si nous n’expliquons pas, si nous ne convainquons pas, alors comment s’étonner du fossé qui risque de s’amplifier chaque jour entre la communauté Européenne et la communauté Nationale ? Je le dis comme je le pense. Je ne vois pas comment il serait possible de dire aux Français que la Constitution Européenne est un acte majeur et d’en tirer la conséquence qu’elle doit être adoptée entre parlementaires sans que l’on prenne la peine de solliciter directement l’avis des Français.

J’appartiens à la famille Gaulliste qui a toujours considéré le référendum populaire comme l’une des expressions les plus abouties de la Démocratie. Je souhaite que nous en tirions toutes les conséquences, même si je n’en ignore aucun des risques. Comment imaginer que les Anglais le fassent et que nous, nous nous en abstenions ? Je crains dans le cas contraire une réaction d’incompréhension sévère des Français.

Pourquoi relire cela ?

Pour rien.

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