Marianne enceinte... et cocue !
Marianne enceinte ?
Le gouvernement fait sa pub en nous montrant une jeune femme affublée d'un bonnet phrygien blanc (de schtroumpf, dirait un enfant), censée être Marianne, avec le slogan suivant : "La France investit dans son avenir".
Un grand bravo à la boîte de pub qui a trouvé cette métaphore fabuleuse entre Marianne et la France d'une part, et la grossese et l'investissement dans l'avenir d'autre part.
Mais qui a engrossé cette femme (métaphoriquement, bien sûr) ? Le gouvernement, ou le Président de la République lui-même, qui veut son grand emprunt depuis tant de temps ?
L'Etat, donc, va emprunter 22 milliards, ajoutés aux 13 milliards prêtés puis remboursés par les banques en crise, pour mettre 35 milliards dans 5 domaines dits d'avenir.
Marianne cocue...
Mais qui va fournir l'argent ? Ceux qui en ont : le "marché", les fonds de pension, la finance mondialisée, les riches familles françaises...
Et qui va payer les intérêts ? Nous. L'Etat, donc les contribuables français. Marianne, donc.
Pour financer encore un peu plus les riches prêteurs. Ceux qui profitent déjà du bouclier fiscal, ceux qui font la finance mondiale, la finance folle qui a failli sombrer s'il n'y avait eu, là encore, les contribuables de tous les pays pour sauver les richesses privées qui se font sur nos avoirs.
Privatisation de la richesse et réduction du champs d'intervention de l'Etat, qui se désengage de partout sous prétexte de RGPP. Moins de santé publique, moins d'éducation nationale, moins de magistrats... Mais toujours plus de dettes pour les contribuables les moins aisés, les autres profitant des cadeaux fiscaux : bouclier, droits de succession, optimisation fiscale avec les niches toujours plus nombreuses.
Ceux qui vont prêter à la France sont ceux qui la pompent déjà. Et qui vont continuer, avec la bénédiction du gouvernement unipersonnel français, à prendre dans les caisses de l'Etat les intérêts d'un emprunt inutile.
Inutile, car il y a d'autres façons de trouver de l'argent :
- Rationnaliser les aides aux entreprises : les plus de 500 salariés se goinfrent quand elles sont la pointe de l'iceberg. Les PME souvent aux ordres des gros rament pour se financer.
- Annuler le bouclier fiscal qui ne profite qu'aux riches, et transfère la solidarité fiscale des poches vides vers les poches pleines.
- Taxer les flux financiers.
- Taxer les activités polluantes.
- Tant d'idées à avoir et à mettre en oeuvre !
Marianne a été baisée. Elle est tombée enceinte, mais elle est cocue.
Libellés : fiscalité
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