3.8.07

Moins de fonctionnaires : oui, mais lesquels ?

On se souvient que lors du débat entre les candidats au second tour de la Présidentielle, la candidate PS avait demandé au candidat UMP quels fonctionnaires ne seraient pas remplacés pour tenir sa promesse de "un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé".

La réponse du candidat d'alors, aujourd'hui président, avait été assez confuse, puisqu'il parla alors de réduire le nombre de douaniers et évoqua les fonctionnaires de l'administration fiscale.

Nous avons aujourd'hui un début de réponse grâce au premier ministre, qui a tenu une allocution sur le budget 2008 :
Cette règle du ½ sera appliquée avec rigueur mais avec trois nuances : pour l’Education nationale, deux fonctionnaires sur trois seront remplacés au regard des missions nouvelles qui lui sont assignées, en particulier pour assurer la mise en place des projets personnalisés de réussite éducative et les devoirs encadrés ; en ce qui concerne la Justice, elle bénéficiera de 1 600 créations d’emplois pour l’ouverture de nouveaux établissements pénitentiaires afin de résorber la surpopulation carcérale. Quant à l’enseignement supérieur et la recherche les effectifs y seront maintenus.
La réponse est donc la suivante, en résumé : on réduit le nombre de profs, mais pas autant que prévu, on augmente le nombre de fonctionnaires dans les prisons et on maintient les effectifs de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Le projet de loi de finance pour 2007 indiquait un plafond d'autorisation d'emplois dans les divers ministères de 2 307 664 fonctionnaires.

On relève dans ce même document que les ministères les plus consommateurs de personnel sont, dans l'ordre : l'éducation nationale (1 217 109 fonctionnaires), la Défense (436 994), l'Intérieur (187 997) et l'Economie (170 977) puis plus loin les transports, l'équipement et tourisme (91 297) et la Justice (72 023) puis l'agriculture (38 253).

Quel impact de l'annonce présidentielle confirmée par le 1er ministre sur ces mnistères ? Il faudra probablement attendre le Projet de Loi de Finances 2008 pour pourvoir juger.

Mais en tout état de cause, il s'agit semble t'il plus de faire des économies que de faire mieux fonctionner l'Etat, comme en témoigne la justification de ces suppressions de postes :
Ces efforts particuliers auxquels la nation consent sont équilibrés par une stricte stabilisation des autres dépenses et une réduction des effectifs de la fonction publique, ainsi que nous nous y étions engagés lors de la campagne présidentielle et législative ;

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