Juppé veut reprendre la mairie de Bordeaux
Alain Juppé, de retour du Québec, s'est empressé de faire jouer ses "amitiés" pour parvenir à faire démissioner le conseil municipal et provoquer des élections anticipées.
Il répondrait en celà "à l'envie des bordelais", comme nous l'indique complaisamment Libé. Le blog du premier concerné indique, dans une note datée d'aujourd'hui, que " Oui, j’ai la passion de Bordeaux et j’ai envie de travailler à nouveau, avec les Bordelais, à construire notre avenir."
Que Juppé veuille briguer un mandat, pourquoi pas ? Rien légalement ne lui interdit et il possède les qualités pour être maire de Bordeaux, puisqu'il a occupé ce siège pendant 9 ans après avoir été adjoint au maire de Paris (qui était-ce, déjà ?) pendant 12 ans.
Mais regardons les choses sous l'angle moral puis sous l'angle institutionnel.
Le point de vue moral
D'un point de vue légal, le citoyen Juppé a payé sa dette à la société suite àson implication dans une célèbre affaire de financement politique.
Dix-huit mois de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d'inéligibilité, ramené ensuite en appel à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité.
Les attendus de ces jugements indiquent (source Wikipedia) :
Point de vue institutionnel
D'un point de vue institutionnel, il est délirant de constater que notre démocratie fonctionne sur des appareils de parti, dans lesquels il n'est visiblement pas possible de déroger à la règle édictée par les chefs.
Car comment est-il possible qu'un homme parvienne à convaincre un conseil municipal de démissionner, pour lui donner les clefs de la maison ?
Comment est-il possible que ces représentants puissent renier leur mandat à ce piont, et leurs électeurs par la même occasion ?
Comment est-il possible qu'ils se soient laissés convaincre de ne pas attendre les prochaines élections pour ce faire ?
Comment finalement ces personnes peuvent-elles volontairement se soumettre à la loi d'un homme soutenu par un parti ?
Je n'ai pas de réponse claire à ces interrogations, qui rejoignent également le point de vue moral.
Mais il m'apparaît que les règles de fonctionnement de notre démocratie doivent prendre en compte cette jurisprudence Juppé pour interdire aux représentants de se moquer de leurs électeurs à ce point.
Par exemple, un élu démissionnaire pourrait se voir interdire d'éligibilité à l'élection suivante. Les membres du conseil municipal bordelais auraient alors peut-être réfléchis un peu plus avant d'offrir leur siège.
Mais ce qu'il faut surtout, c'est, comme je l'écris depuis longtemps :
1°) interdire le cumul des mandats,
2°) limiter le nombre de mandats successifs.
Ainsi, M. Juppé ne pourrait tout simplement plus se présenter, et la morale serait sauve.
Il répondrait en celà "à l'envie des bordelais", comme nous l'indique complaisamment Libé. Le blog du premier concerné indique, dans une note datée d'aujourd'hui, que " Oui, j’ai la passion de Bordeaux et j’ai envie de travailler à nouveau, avec les Bordelais, à construire notre avenir."
Que Juppé veuille briguer un mandat, pourquoi pas ? Rien légalement ne lui interdit et il possède les qualités pour être maire de Bordeaux, puisqu'il a occupé ce siège pendant 9 ans après avoir été adjoint au maire de Paris (qui était-ce, déjà ?) pendant 12 ans.
Mais regardons les choses sous l'angle moral puis sous l'angle institutionnel.
Le point de vue moral
D'un point de vue légal, le citoyen Juppé a payé sa dette à la société suite àson implication dans une célèbre affaire de financement politique.
Dix-huit mois de prison avec sursis dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris et à une peine de dix ans d'inéligibilité, ramené ensuite en appel à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité.
Les attendus de ces jugements indiquent (source Wikipedia) :
« Alain Juppé dans la quête de moyens humains lui apparaissant nécessaires pour l'action du RPR a délibérément fait le choix d'une certaine efficacité en recourant à des arrangements illégaux […]
Que la nature des faits commis est insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi ; qu'agissant ainsi, Alain Juppé a, alors qu'il était investi d'un mandat électif public, trompé la confiance du peuple souverain. […] »
« Il est regrettable qu'au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu'il avait votées au parlement.D'un point de vue moral, il est néanmoins curieux qu'un homme politique condamné dans une affaire de détournement de fonds pour le compte d'un parti (dirigé par qui, déjà ?), puisse envisager sans aucune difficulté de se soumettre de nouveau au suffrage des citoyens. C'est assez gonflé. Mais il a raison de compter sur le choix des urnes : seuls les citoyens bordelais pourront lui expliquer par leur vote ce que eux pensent de sa morale.
Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n'ait pas cru devoir assumer devant la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés.
Toutefois, M. Juppé s'est consacré pendant de nombreuses années au service de l'État, n'a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l'ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire. »
Point de vue institutionnel
D'un point de vue institutionnel, il est délirant de constater que notre démocratie fonctionne sur des appareils de parti, dans lesquels il n'est visiblement pas possible de déroger à la règle édictée par les chefs.
Car comment est-il possible qu'un homme parvienne à convaincre un conseil municipal de démissionner, pour lui donner les clefs de la maison ?
Comment est-il possible que ces représentants puissent renier leur mandat à ce piont, et leurs électeurs par la même occasion ?
Comment est-il possible qu'ils se soient laissés convaincre de ne pas attendre les prochaines élections pour ce faire ?
Comment finalement ces personnes peuvent-elles volontairement se soumettre à la loi d'un homme soutenu par un parti ?
Je n'ai pas de réponse claire à ces interrogations, qui rejoignent également le point de vue moral.
Mais il m'apparaît que les règles de fonctionnement de notre démocratie doivent prendre en compte cette jurisprudence Juppé pour interdire aux représentants de se moquer de leurs électeurs à ce point.
Par exemple, un élu démissionnaire pourrait se voir interdire d'éligibilité à l'élection suivante. Les membres du conseil municipal bordelais auraient alors peut-être réfléchis un peu plus avant d'offrir leur siège.
Mais ce qu'il faut surtout, c'est, comme je l'écris depuis longtemps :
1°) interdire le cumul des mandats,
2°) limiter le nombre de mandats successifs.
Ainsi, M. Juppé ne pourrait tout simplement plus se présenter, et la morale serait sauve.
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