Rions un peu avec le discours de Sarkozy devant les jeunes de l'UMP
Ainsi, dimanche dernier, notre ministre (et député, maire, président de conseil régional, président de parti) candidat aux présidentielles, a tenu un discours, qualifié de "grand" sur le site de l'UMP.
Ce discours, lu devant les jeunes de l'UMP, avait vocation à donner aux jeunes l'envie de vivre dans" la France d'après (c)".
Dans le même discours, notre ministre candidat a également tenu un long plaidoyer écolo, qui ne manque pas de sel :
Il faut sauver la planète des conséquences d'une suractivité humaine. Chaque être raisonnable et responsable peut et doit partager ce constat. Car la Terre est menacée de mort lente par asphyxie, par épuisement des ressources, par disparition des espèces. Quand la moitié des forêts primitives ont déjà disparu de la surface du globe, quand les glaces du Groenland fondent, quand on prévoit que les émissions mondiales de gaz carbonique vont augmenter d’au moins
75 % dans les 25 ans à venir alors que la situation est déjà critique, vous sentez bien qu’on ne peut plus attendre. L’effet de serre, la pollution des océans, le pillage des ressources naturelles n’auront pas pour effets que le changement climatique, la désertification, l’appauvrissement de la biodiversité, la dégradation de la santé ou la mise en péril de la vie des plus fragiles comme ce fut le cas lors de la canicule il y a 3 ans. Les guerres de la faim et les guerres de l’eau qui menacent le monde à venir pourraient bien être les plus terribles que l’humanité ait connues parce que ce seront des guerres désespérées. [...]
Vous voulez sauver la planète et vous avez raison !Cette profession de foi serait très convaincante, si :
[...]
Je vous propose d’accomplir ensemble quatre révolutions.
La première, c’est que le libre-échange ne puisse pas s’affranchir de la responsabilité écologique.
Je propose que la France défende l’idée qu’à côté du droit international du commerce qui veille au respect du libre échange il doit exister avec la même force juridique un droit international de l’environnement, un droit international du travail, un droit international de la culture et de l’éducation ou encore de la santé, de sorte que la logique marchande ne soit pas la seule à prévaloir et que la loi de la concurrence et du profit ne soit pas la seule loi du monde.
La deuxième révolution que je vous propose, c’est de faire du développement durable le critère de toutes nos politiques publiques.
En changeant nos modes de décision, de production, de transport.
En mettant des objectifs environnementaux dans la politique de la commande publique.
En consacrant deux jours du service civique obligatoire à expliquer le développement durable à tous les jeunes.
En investissant massivement dans la recherche et le développement des énergies renouvelables en des énergies nouvelles.
En investissant dans le nucléaire qui ne produit pas de gaz à effet de serre.
La troisième révolution que je vous propose, c’est de réformer en profondeur notre fiscalité.
Puisque la délocalisation de l’emploi oblige à chercher des alternatives à la taxation du travail, je propose que l’on se décide enfin à substituer en partie la taxation des pollutions, en particulier de l’énergie à effet de serre, à la taxation du travail.
Je vous propose enfin, et c’est la quatrième révolution, qu’en matière d’environnement la responsabilité des personnes morales ne soit plus limitée mais illimitée de sorte que chaque maison-mère soit pleinement engagée par le comportement écologique de ses filiales.
- celui qui parle n'était pas au gouvernement depuis des années, et n'était pas le chef du parti majoritaire à l'Assemblée et au Sénat, donc en première ligne pour proposer des projets de loi d'une part (même si l'écologie n'est pas à proprement parler du ressort de l'Intérieur, mais pourquoi pas quand il était ministre de l'Economie ?) et des propositions de loi d'autre part,
- celui qui parle se rednait compte que la Charte de l'Environnement est constitutionnelle depuis 2004, et qu'elle indique ceci :
Article 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.
Article 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.
Article 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.
Article 4. - Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.
Article 5. - Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.
Article 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social.
Article 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.
Article 8. - L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.
Article 9. - La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l'environnement.
Article 10. - La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France.
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