4.12.07

Vente de 3% d'EDF : une décision rapide

Il y a des décisions qui se prennent plus vite que d'autres.

Le 29 novembre, c'est à dire jeudi, le président annonce la vente de 2,5% d'EDF.

Le 3 décembre, c'est à dire lundi, la vente est effectuée.

Au vu des délais nécessaires à ce genre de vente, on peut donc imaginer que la vente avait été décidée et préparée avant l'intervention du président. Cette vente d'un bien public aurait donc été décidée dans un cabinet quelconque et réalisée avant même que ne soit débattue son utilité.

Cela s'appelle un passage en force.

Cette vente n'a pas été prévue dans le budget 2007. Personne n'en a discuté, ni dans les médias, ni au sein des institutions. Comment cela est-il possible ?

Ainsi, le président peut décider de vendre le bien public sans préavis et sans en informer personne ?

Alors on nous dira qu'il s'agit de financer l'université.

C'est probable. Les universités françaises semblent en manque de moyens. La faute à qui ? Qui a fait le budget 2007 ? N'est-ce pas un gouvernement auquel participait le président actuel ?

Mais on nous dit aussi qu'il reste de la marge puisque l'Etat possède encore 84,8% d'EDF et que la loi autorise de descendre à 70%. On peut donc s'attendre à ce que l'Etat vende encore 15% d'EDF pour récolter environ 18 milliards au cours d'aujourd'hui (82,2 euros l'action).

De quoi financer le TEPA, par exemple...

Pourtant, d'autres alternatives existent que de se débarrasser d'un joyau de famille, sans même en parler à la famille...