Rétrolien : La Coupe du "on" : c’est qui, la France ?
C'est chez Melanine, et c'est bien : http://melanine.org/article.php3?id_article=151
Ce que n’apprécient pas nos amis Alain et Jean-Marie semble être le fait que l’invisibilité des groupes ethniques non-blancs est paradoxalement révélée dans la composition de l’équipe de France. Ce qui est choquant, ce n’est pas qu’on voit tellement de noirs dans l’équipe de France, mais bien qu’on en voit si peu ailleurs.
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Au final, ce qui fait peur à Le Pen et Finkielkraut, ce n’est pas que les joueurs noirs ne chantent pas la Marseillaise, qu’on a pu voir beuglée par les Antillais de l’équipe comme s’ils reprenaient le Monte Cassino ; c’est plutôt que par écho, la simple présence des indigènes de l’équipe de France rappelle au pays tout entier ce qu’il doit à ses bougnoules, dans le présent, dans le passé, dans les aventures sportives les plus triviales et les moments historiques les plus sérieux.
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Mais l’ironie finale réside dans le fait que malgré les jérémiades des Finkielkraut et autres Le Pen, la France dont parle Thuram, c’est aussi la seule que connaisse des millions d’étrangers. En ce moment, et pour de longues années pour les innombrables amateurs de foot du monde, la France, c’est Zidane, Vieira, Thuram et Ribéry, des Arabes, des Antillais, des Africains et des racailles de banlieue. Allez voir expliquer cette affaire.
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