Commentaires des propositions de Royal (7) : l'excellence environnementale
La candidate PS s'est pliée hier soir à l'exercice proposé par TF1, dans "J'ai une question à vous poser." Je ne commenterai pas puisque je ne l'ai pas vu. Juste une réaction pour dire que si c'est à cela que ressemble un débat participatif, question-réponse sans interaction, ce n'est pas la peine de prétendre vouloir changer la politique. Il ne s'agit pas de répondre, quand on brigue la présidence, à des revendications catégorielles, mais bien de porter un programme qui, à défaut d'enthousiasmer les foules, trouve un large écho et se veut porteur d'une "certaine idée de la France", en tous cas dans la Vème République.
Ce reproche ne s'adresse pas en particulier à la candidate PS, mais à tous les candidats qui se croient obligés de venir répondre à la télé dans une émission dont le format ne permet rien d'autre que la réponse immédiate et convenue. Il n'y a rien à gagner dans ce genre d'émission, et tout à perdre en cas de défaillance.
Ce reproche ne s'adresse pas en particulier à la candidate PS, mais à tous les candidats qui se croient obligés de venir répondre à la télé dans une émission dont le format ne permet rien d'autre que la réponse immédiate et convenue. Il n'y a rien à gagner dans ce genre d'émission, et tout à perdre en cas de défaillance.
Mais revenons à nos moutons.
Remontée des débatsConclusion, il faut arrêter immédiatement de baser toute politique sur une prévision de croissance. C'est pourtant ce que fait le PS.
Les intervenants sont soucieux de la gravité de la crise écologique, et particulièrement préoccupés par les risques liés au changement climatique. Plusieurs se sont interrogés sur les limites de la croissance : « Il faut produire moins et mieux » et « réduire notre train de vie pour tendre vers un modèle économique plus écologique », car « croire à une croissance infinie est croire à un mythe ».
Ce constat s’accompagne dans le même temps de l’idée que le changement est possible. « Si systématiquement tous les projets comportent un volet environnement, on peut faire assez rapidement changer les choses ».Encore faut-il dire ce qu'on veut changer...
Il faut des politiques publiques fortes, mais chacun doit aussi prendre ses responsabilités. De nombreux contributeurs invitent les pouvoirs publics à favoriser les éco-technologies durables et toutes les techniques dont l’emploi est moins néfaste à l’environnement.Moins néfaste ? Ou pas du tout néfaste ?
Enfin l’environnement est perçu comme un secteur porteur pour le développement de nouveaux métiers, nouveaux services, et donc de nouveaux emplois durables.Donc favorise la croissance dont il est dit plus haut qu'elle est un mythe ?
EnjeuxL'enjeu est donc de continuer à proposer une économie fondée sur une croissance infinie, pourtant mythique, tout en respectant des critères environnementaux ?
Le réchauffement climatique impose un changement radical de nos comportements. Mais la sauvegarde de notre planète est aussi une chance pour la croissance économique et l’emploi. Nous pouvons donc choisir sereinement un nouveau modèle de développement.
Propositions et commentaires :
60- Préparer l’après pétrole :20% de la consommation électrique sous forme renouvelable. Avec l'hydraulique, on est déjà à 11%. Reste donc 9%. Cette hausse se fera t'elle en continuant à laisser croître la consommation totale ? Si oui, la part du nucléaire ne diminuera pas en volume, même si elle baisse en pourcentage.
- Anticiper l’épuisement du pétrole en soutenant massivement les énergies renouvelables pour atteindre 20% de la consommation en 2020, ce qui permettra de créer 70 000 emplois et de réduire la part du nucléaire.
- Créer un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF.
70000 emplois ? Aucune idée d'où sort ce chiffre.
Pôle public EDF/GDF : gage donné aux syndicats, réaction à la privatisation (en cours ?) de GDF.
61- Lutter contre le changement climatique :Isoler, oui. 80000 emplois : à voir.
- Généraliser l’isolation et les économies d’énergie dans le logement, ce qui permettra de créer 80 000 emplois.
- Développer les transports collectifs grâce à un prélèvement exceptionnel sur les superprofits des sociétés pétrolières.
- Appliquer le principe pollueur-payeur en organisant la responsabilité des entreprises responsables d’atteintes à l’environnement.
- Instaurer la vérité des coûts du transport de marchandises par la route en négociant une éco-redevance pour décourager le transport par camion et transférer le fret vers le rail, comme dans d’autres pays européens.
Transports collectifs : oui. Financé par des taxes exceptionnelles ? Bof.
Pollueur-payeur : oui. Mais ce sont tout de même les consommateurs qui sont au final les pollueurs et aussi de toutes façons les payeurs.
Décourager le transport routier : oui.
62- Développer la valeur ajoutée environnementale :THPE : oui, mais attention aux surcoûts.
- Conditionner les nouveaux permis de construire à l’adoption de la norme "Très Haute Performance Energétique" dès 2012.
- Encourager les éco-industries par une TVA tendant vers zéro.
TVA nulle : pourquoi pas mais qu'est-ce donc qu'une éco-industrie ?
63- Mobiliser toute la société au service de l’excellence environnementale :Vice Premier Ministre : gadget.
- Créer un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable. La compétence du vice-Premier ministre sera élargie à la responsabilité de l’aménagement du territoire.
- Transformer le Conseil économique et social en Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Conseil environnemental : pas d'avis.
64- Promouvoir la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement (OME).Comme Chirac, donc. Si elle a autant de succès que l'ONU, c'est pas gagné...
65- Promouvoir une agriculture qui assure une alimentation de qualité, respectueuse deFavoriser la valeur ajoutée ? Nos productions sont déjà largement subventionnées pour assurer un revenu aux agriculteurs.
l’environnement :
- Favoriser la valeur ajoutée de nos produits agricoles afin d’améliorer les revenus et de favoriser l’installation des jeunes,
- Promouvoir la réorientation de la PAC vers les aides agro-environnementales, et assurer la transparence et une meilleure répartition des aides,
- Transférer aux Régions la gestion des aides directes à l’agriculture,
- Encourager les contributions des agriculteurs à la fourniture d’énergie (biomasse, agro-carburants, biogaz, fermes éoliennes).
Réorienter la PAC : pas d'avis.
Energie d'origine agricole : bof.
66- Arrêter les cultures OGM en plein champ, dans l’attente des résultats d'un grand débat public qui définira la politique à mettre en œuvre pour ne pas handicaper les cultures conventionnelles et préserver le développement de l’agriculture biologique.Signal en direction de Bové ? Le débat public n'est jamais la garantie du meilleur choix pour la société. Est-ce qu'un référendum se cache derrière cette proposition anodine ?
67- Prévenir l’impact des pollutions sur la santé :Zéro déchet industriel ? Bigre.
- Encourager, par des incitations fiscales, les industries qui s’engageront à éliminer les composés toxiques au-delà des contraintes imposées par le règlement européen REACH.
- Mettre en œuvre un programme national de réduction de l’utilisation des pesticides.
- Atteindre l’objectif de zéro déchet industriel d’ici 2012.
68- Promouvoir l’idée d’une « PAC mondiale » pour organiser les marchés de manière plus équilibrée et donner une vraie chance à l’agriculture des pays en développement.Oui. Avec tous les risques que cela comporte pour l'agriculture française et l'indépendance alimentaire.
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