28.9.09

Kouchner a la colère sélective

Entendu Kouchner ce matin sur France Inter, à propos de l'arrestation de Roman Polanski.
Il est outré Kouchner. Outré qu'on aille arrêter un type, sans manières, en lui tendant un piège, en le faisant venir en Suisse, d'où il pourra être extradé vers les Etats-Unis d'Amérique.
Outré. Il parle de Polanski comme d' "un français", qu'il a pris la plume pour alerter Hillary Clinton, qu'il a contacté des avocats, qu'il est mobilisé pour défendre Polanski face à un procédé honteux.
Bigre !
M. Kouchner ? Hou hou, M. Kouchner ? Réveillez vous !
Vous êtes, Monsieur, membre d'un gouvernement qui applique le même genre de politique. Si, si, ne faites pas le surpris.
Le gouvernement (de droite) auquel vous appartenez se propose depuis 3 ans d'appliquer une politique du chiffre en matière de chasse aux étrangers en situation irrégulière (clandestins, selon le terme officiel).
Vous aura-t'il échappé que pour parvenir au chiffre imposé par celui qui vous a fait ministre, certains policiers, certaines préfectures, prennent aussi peu de gants que les policiers suisses qui ont arrêté Polanski en Suisse ?
Vous aura-t'il échappé que les coups tordus, tels que les arrestations au faciès, les guet-apens en préfecture, les dénonciations illégales, sont devenues monnaie courante dans notre belle France d'après ? (Oui, tout ces exemples viennent de chez Eolas, avocat bloggueur d'utilité publique).
Alors, l'indignation sélective, çà va deux secondes. A quand l'indignation devant les méthodes du ministère des métèques et du drapeau ? A quand la honte devant les méthodes employées ?
Ah, évidemment, tous ces gens ne sont pas de grands artistes, français qui plus est...
M. Kouchner, je ne vous salue pas.

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10.9.09

En France d'après, le président décide de tout tout seul

Encore une preuve du basculement des institutions de la France d'après.

Le Président écrit, vote et promulgue la Loi de Finances !

C'est Le Figaro, jamais en reste pour mettre en valeur le volontarisme présidentiel, qui nous l'annonce en fanfare : ce sera 17€ !

17€ la tonne de CO2. Pas 32, comme Rocard le gauchiste qui en veut au pouvoir d'achat des français, pas 14€ comme le mou Fillon qui fait rien qu'à cafter ce qui est décidé sans lui. Ce sera 17€ et pas un centime de plus ou de moins !

Coup de menton et verbe haut !

Résumons : ce sera 17€, il y aura compensation par un crédit d'impôt, et ce sera applicable au 1er janvier 2010. Emballé, c'est pesé ! Et avec çà, me p'tite dame ?

Donc, en France d'après, ce n'est pas le Parlement qui débat et vote le Budget, par le biais de la Loi de Finances ?

Ce n'est pas le Parlement qui évalue les besoins en financement de l'Etat et qui attribue les dépenses ?

Ce n'est pas le Parlement qui décide, au final ?

Eh ben non : c'est le président.

Elle est pas belle, la France d'après ?

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Le Monde omet des avis sur la taxe carbone

Dans Le Monde, on peut trouver la "carte" de la taxe carbone", c'est-à-dire une infographie des opinipons de divers hommes et femmes politiques de toutes sensibilité.

Deux axes : pour ou contre la taxe, priorité sociale ou écologique.


C'est assez bien fait, mais reste une question ?

Celui qui choisira, tout seul dans le secret de son bureau les conditions et l'ampleur de la taxe : où est-il sur le graphique ? Et le premier ministre ?

Où sont les vrais décideurs ?

Où sont ceux qui s'arrogent le droit de fixer une mesure budgétaire à la place de la représentation nationale ?

Car il fau tle rappeler, c'est le Parlement qui fixe le Budget. Et la taxe carbone, ou Contribution Climat Environnement, c'est du Budget. Eh oui !

Alors ? Où est celui qui décide tout seul sur le schéma ?

Et où est la représentation nationale ? On sait que le Parlement est une chambre d'enregistrement UMP, mais tout de même !

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