30.9.05

Idée n°2 : Mandat reconductible une seule fois et non-cumul des mandats

Pour que personne ne pense que je ne me soucie que de circulation routière, voici un aperçu d'une autre de mes préoccupations.

La politique en général souffre d'une mauvaise image. Il faut dire que certains ont tendance à confondre mandat et profession, ce qui n'est pas sans causer quelques soucis :
  • "professionnalisation" de la vie politique, avec des indéboulonnables reconduits au gré des fonctions et des élections
  • carriérisme politique : conseiller municipal, maire, député, ministre, sénateur...
  • monopolisation des fonctions électives par une caste : la création du néologisme "société civile" illustre d'ailleurs parfaitement cette cission entre les élus et les électeurs.
Rappelons donc aux élus des différentes instantes qu'ils sont des représentants et qu'ils sont porteurs d'un mandat.

De façon à contrer cet effet pervers de la politique qui conduit à voir les mêmes têtes pendant des années à tous les postes de la vie publique, je propose d'étendre la portée de la loi du 5 avril 2000 relative au non-cumul des mandats, et de celle sur le non-renouvellement du mandat présidentiel.

Je propose dans l'idée suivante :

"Mandat électif renouvellable une seule fois dans le temps associé à un non-cumul total"

Cela signifie qu'il n'y aurait plus de député-maire, plus de maire-conseillers généraux, et surtout plus de potentats locaux règnant une vie entière sur leur commune, leur département ou leur région.

Bien entendu, cela laisse la place à la carrière suivante :
- 12 ans conseiller municipal ( 6 ans renouvelé une fois), incluant le poste de maire,
- 10 ans député ( 5 ans renouvelé une fois)
- 10 ans président de la République ( 5 ans renouvelé une fois)
- 18 ans sénateur ( 9 ans renouvelé une fois)
Ce qui permet encore une bonne carrière !

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Idée n°1 : Permis de conduire renouvellable

Dans sa lutte contre la "violence routière", le législateur a imaginé un permis probatoire pour les nouveaux conducteurs et pour les conducteurs ayant perdu l'intégralité de leurs points.

De même, le contrôle technique périodique des véhicules est obligatoire, tous les deux ans.

Ces mesures sont intéressantes, mais ne vont pas jusqu'au bout du raisonnement.

En effet, le permis de conduire, après la période de probation (3 ans) est de nouveau valable toute la vie, sous réserve que le conducteur ne perde pas ses 12 points trop vite.

Mais il semble curieux de considérer que la conduite s'apprend une fois pour toutes.

D'une part, les règles changent parfois (par exemple le "vous n'avez pas la priorité" à l'entrée des ronnds-points, ou le 50 en ville), et surtout, les mauvaises habitudes de conduite se prennent :
- ne plus contrôler systématiquement,
- ne plus mettre son clignotant,
- ne plus tenir le volant à deux mains,
- ne plus respecter les distances de sécurité,
- se garer n'importe comment (passages piétons, pistes cyclables, double-file...),
- faire des manoeuvres illicites...

Sans parler des petites concessions avec le code de la route que chacun s'octroie, au cas par cas :
- 140 km/h sur l'autoroute,
- griller un "stop",
- griller un feu (allez, ne me dites pas que vous n'avez jamais grillé un feu ?)
- etc...

Mon idée n°1 sera donc la suivante :

"LE PERMIS DE CONDUIRE RENOUVELLABLE"

Cette idée a plusieurs conséquences positives :
- meilleure conduite générale, donc diminution du nombre d'accidents,
- conséquence sur l'économie : combien de moniteurs supplémentaires nécessaires, quelle influence sur le PIB ?

Et quelques conséquences négatives :
- stress supplémentaire de l'examen pour les candidats,
- augmentation du coût du permis, déjà difficile à financer pour certains.

La mise en oeuvre pratique reste à étudier, mais on peut imaginer un stage de remise à niveau théorique (code) et pratique (conduite) d'une durée suffisante (1h + 3h ?), avec une périodicité de quelques années.

Voilà comment on s'assurerait d'un niveau correct des conducteurs, sans pointer du doigt une catégorie particulière de personnes (les "jeunes" ou les "vieux" particulièrement).

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Rouler à droite sur l'autoroute

Se comporter en civilisé : difficile défi à relever pour mes concitoyens automobilistes...

Bien que la règle de rouler à droite sur les routes françaises soit absolue, trop souvent des conducteurs s'octroient le droit de rouler où bon leur semble sur les autoroutes.

Contrairement à ce qu'on pourait penser, les plus dangereux ne sont pas ceux qui s'emparent de la voie de gauche et n'en décollent plus pendant tout leur trajet. Ceux-là sont prévisibles, et finalement peu gênant quand on respecte la règle de rouler à droite. Non. Les plus dangereux sont ceux qui décident de ne jamais bouger de la voie centrale sur les autoroutes à 3 voies. Pour ceux qui arrivent derrière un peu plus vite, et qui sont donc à droite, c'est un supplice.

Il faut successivement :
- se déporter une première fois à gauche (contrôle, clignotant, re-contrôle, changement de file)
- se déporter une deuxième fois à gauche (contrôle, clignotant, re-contrôle, changement de file)
- dépasser le forcené,
- se déporter une première fois à droite (contrôle, clignotant, re-contrôle, changement de file)
- se déporter une deuxième fois à droite (contrôle, clignotant, re-contrôle, changement de file)

Toutes ces manoeuvres, rendues obligatoires par la faute d'un inconséquent, qui considère qu'il est normal de rouler au milieu... Les arguments de ces tenants du centrisme sont divers :
- je ne vais pas me rabattre sur la file de droite : c'est la voie des camions,
- je ne gêne personne : ceux qui veulent me dépasser ont la voie de gauche pour cela,
- et bien entendu, le très français "j't'emmerde, je fais c'que j'veux, on est en démocratie !"

Je vais donc répondre à ces arguments :
- la voie de droite n'est pas la "voie des camions". La voie de droite est la voie de tout le monde, la voie sur laquelle on DOIT se placer. La voie du milieu sert alors à dépasser. La voie de gauche sert uniquement dans le cas où les DEUX voies de droite sont occupées, par exemple par un camion occupé à dépasser un autre camion. Il est d'ailleurs symptomatique de ne pas se rabattre après avoir dépassé sous prétexte qu'il faudra de nouveau changer de file une minute plus tard à cause d'un autre camion (c'est à dire des kilomètres plus loin à 130 km/h, faites le calcul). Mais quand de plus il n'y a PERSONNE sur la file de droite, on frise là la perversion !

- le fait de se placer sur la voie du milieu pour plus de confort (loin des bords, c'est plus sûr ?) entraîne des manoeuvres supplémentaires pour les autres conducteurs qui veulent dépasser, sauf à penser que tout le monde doit rouler au milieu. Dans ce cas évidemment, ceux qui veulent dépasser n'ont qu'un seul changement de file à réaliser pour déboîter puis se rabattre. Voilà donc la solution !

- j't'emmerde aussi, facho ! (vous noterez dans ce cas l'extrême finesse de la réponse)

Au prochain numéro, le dépassement en côte.

Première fois...

Une idée qui germe doucement... Puis une autre, et encore une autre...

L'envie de soumettre à d'autres ces idées. Ne plus garder pour soi cette matière. La proposer aux curieux qui viendront (viendraient ?) me lire.

Faire réagir sur différents sujets. Faire réfléchir aussi.

Juste un essai. Juste pour voir. Et si ces quelques idées pouvaient changer les choses ?