30.1.12

Le président pas encore candidat...

Comme l'atteste cette capture d'écran du site de l'Elysée, réalisée aujourd'hui 30 janvier 2012, le président Sarkozy n'est toujours pas candidat à la prochaine élection présidentielle.



Dans l'onglet DOSSIER du site, on ne trouve en effet aucun argumentaire partisan vantant l'action du président en exercice dans une présentation rappelant furieusement un tract de campagne :

4 ans d'action

* Protéger les Français
* Bâtir une France plus juste
* Construire une France moderne
* Préparer l'avenir
* Faire respecter la voix de la France
La page 4 ans d'action insiste bien : il s'agit "de présenter des faits et uniquement des faits au jugement des Français". Qui dit jugement ne dit évidemment pas suffrage... Seuls les esprits chagrins pourraient faire ici un amalgame.

Le président qui parle sur pas moins de 8 chaînes de télé simultanément "en tant que président qui fait le job jusqu'au bout", n'est donc pas du tout candidat à sa succession. Sinon, bien entendu, il le dirait.

Les citoyens contribuables savent gré au président de ne pas se fourvoyer et de savoir séparer ainsi le temps de la campagne électorale de celui de l'exercice du pouvoir. Il serait en effet indécent qu'un président en exercice utilisât l'ensemble des ressources de l'Etat pour financer une campagne partisane, par exemple en multipliant les déplacements en province pour y faire des discours incluant des réponses directes à des candidats en campagne

Heureusement que le site de l'Elysée, qui a coûté le prix d'un site d'excellence (150 000 € selon Marianne) et n'a pu en conséquence être réalisé que par les meilleurs techniciens, (le 1er site n'était pas une simple copie de sarkozy.fr et l'actuel n'est pas copié sur le site de la Maison Blanche) n'est pas utilisé pour tenter de mettre en avant le bilan du président en exercice dans une optique de convaincre de futurs électeurs !

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12.1.12

Les chinois dans l'espace (bis)

J'en parlais il y a déjà 6 ans.

Il semble qu'il n'y ait pas grand chose à ajouter à ce vieux texte.

Le Figaro raconte :
La Chine va conduire des «études préliminaires en vue d'envoyer des hommes sur la Lune». Plus de quarante ans après les premiers pas de Neil Armstrong sur notre satellite, un livre blanc, publié par le gouvernement chinois, confirme les ambitions spatiales de l'empire du Milieu et sa volonté de rééditer l'exploit du mythique programme Apollo. Probablement aux alentours de 2020, le document ne mentionnant aucune date précise.

Outre la (re)conquête de la Lune, ce plan à cinq ans prévoit la construction d'une station spatiale et la mise en orbite d'un système indépendant de positionnement et de navigation par satellites, à l'instar du GPS américain, du Glonass russe ou du futur Galileo européen.

L'Administration nationale spatiale chinoise (CNSA) est parvenue, pour la première fois, à assembler deux modules inhabités en orbite. Par ailleurs, un laboratoire spatial pourrait être opérationnel dès 2016.

Le livre blanc indique qu'une nouvelle génération de fusées Longue Marche-5 est prévue pour effectuer ces missions lunaires. Elles seront capables d'emporter de lourdes charges (environ 25 tonnes) dans l'espace. Le tout à partir d'une nouvelle base spatiale construite sur l'île de Hainan, dans le sud du pays.

Lancé au début des années 1990 grâce à des achats de technologie russe, le programme de vols habités chinois n'a cessé de monter en puissance au cours des vingt dernières années. Le 15 octobre 2003, la Chine devenait ainsi le troisième pays au monde, derrière la Russie et les États-Unis, à être capable d'envoyer un homme dans l'espace par ses propres moyens. Deux autres missions suivront, notamment en 2008 avec la sortie extra-véhiculaire du taïkonaute Zhai Zhigang. Les sondes lunaires Chang'e, dont le deuxième exemplaire a été envoyé l'an dernier, constituent le troisième pilier d'un projet spatial considéré par les autorités de Pékin comme emblématique de la montée en puissance du pays sur la scène mondiale.

Si une mission d'exploration vers la Lune n'est pas dénuée d'intérêt sur le plan scientifique (notre satellite recèle notamment de précieux indices sur l'origine et l'évolution du système solaire), il est clair qu'un succès aurait des répercussions considérables en terme d'image. D'autant que les Soviétiques ont échoué dans les années 1960 et que les Américains ont finalement renoncé à faire leur come-back, après l'annulation par Obama du programme Constellation de la NASA pour des raisons financières. Ce programme prévoyait l'installation de bases lunaires vers 2019. En outre, depuis l'arrêt des navettes, les Américains sont dépendants des Soyouz russes pour faire voler leurs astronautes…

En résumé, les chinois disposeront bientôt :

  • d'une station spatiale,
  • d'un laboratoire spatial,
  • de nouvelles fusées,
  • avec la Lune dans la ligne de mire...

Les chinois ont donc les moyens d'être la première puissance spatiale, seuls.

Et le Figaro de se demander :

Toute la question maintenant est de savoir si les Chinois iront au bout de leur entreprise.
Bien sûr qu'ils iront au bout de leur entreprise ! Et ce jour là, il fera beau aller demander au chinois de rendre la Lune qu'ils auront conquis seuls... Seuls les russes savent encore envoyer du monde dans l'espace. Les Etats-Unis ne le peuvent plus, l'Europe ne l'a jamais pu... L'ISS est en mode attente et ne pourra bientôt plus être ravitaillée ou maintenue (plus de navettes...) Et aucune volonté européenne ne semble en vue pour les années qui viennent : la crise, la crise, la crise !

Il est temps de collaborer avec les chinois, sous peine de se retrouver gros-jean comme devant quand il sera trop tard.

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Idée n°7 : une 6ème semaine de congés

Eva Joly, tout à sa course aux voix, fait une proposition qualifiée d'iconoclaste à droite : elle veut instaurer un jour de congé pour Kippour et pour l'Aïd.

Une façon pour elle d'instaurer un peu d'égalité entre les religions, paraît-il. Quelqu'un lui a parlé de la laïcité ?

Plutôt que d'ajouter des jours de congé religieux, une meilleure idée pour promouvoir la laicité serait au contraire de supprimer les jours fériés chrétiens du calendrier.

On compte 3 jours variables et 3 jours fixes :
  • le lundi de Pâques (lendemain du dimanche de Pâques),
  • l'Ascension (40 jours après Pâques),
  • le lundi de Pentecôte (lundi suivant le 7ème dimanche après Pâques),
  • l'Assomption (15 août),
  • la Toussaint (1er novembre),
  • et Noël (25 décembre).
Considérant que Noël est passé dans la culture populaire indépendamment de la fête catholique, nous avons donc 5 jours de congés qui pourraient se transformer en une 6ème semaine de congés.

Les chrétiens pourraient poser des jours de congé pour participer aux cérémonies religieuses et, comme c'est intéressant, les autres religions pourraient aussi poser des jours pour leurs propres cérémonies. Sans qu'il soit besoin de créer de nouveaux jours de congés selon les congrégations et les obédiences...

Remplaçons donc ces jours de congés imposés par le calendrier chrétien et qui parfois embêtent les entreprises et les travailleurs par des congés qui pourront être pris n'importe quand.

Et tout le monde sera content !

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3.1.12

Politicien, c'est un métier. Ou un filon, c'est selon...

Et c'est reparti !

Les prochaines élections législatives approchent et déjà les appétits s'aiguisent. En particulier chez ceux qui risquent de perdre leur maroquin au gouvernement (ce qui est un indice de la confiance qu'ils ont dans le candidat de l'UMP ?)

Ce ne sont donc pas moins de 26 ministres qui seraient candidats aux législatives de juin prochain.

Au passage on notera que la promesse de ne pas dépasser 15 ministres dans le gouvernement (promesse de 2007, ayez un peu de mémoire, que diable !) n'a donc pas tenu. Etonnant ? Pas vraiment, vu le nombre de gens à ménager à l'UMP pour envisager une réélection...

Parmi ces heureux chanceux, qui se verront proposer une gamelle sans risque (puisque dans des circonscriptions découpées récemment pour optimiser les chances de l'UMP partout...), on peut donc citer :

Le premier d'entre eux, François Fillon, non content de cumuler les représentations, va se parachuter à Paris depuis la Sarthe. Histoire de préparer sereinement 2017 ? Il lui faudra d'abord passer sur le corps de Rachida Dati.

Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, part au baptême du feu électoral. Pourquoi donc un haut fonctionnaire comme lui, resté si longtemps dans l'ombre du président, souhaite aujourd'hui un mandat ? Il devrait néanmoins devoir lui aussi écarter un dissident.

Alain Juppé, l'inoxydable, toujours droit dans ses bottes, va essayer de retrouver son siège à Bordeaux. Etre maire de cette grande ville ne saurait être suffisant pour un seul homme, aussi doué et important que Juppé... Il lui faut donc au moins être député, et pourquoi pas ministre dans un futur gouvernement de droite ? Et puis en 2014 il sera probablement de nouveau sur les rangs pour la mairie, y'a pas de raison !

La ministre de l'Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, devrait se porter candidate en Guadeloupe, dans l'ancien fief de sa mère Lucette Michaux-Chevry.

Sans surprise, la plupart des autres ministres candidats se représentent sur leur terre d'élection de 2007 : Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne), François Baroin (Aube), Xavier Bertrand (Aisne), Luc Chatel (Haute-Marne), Valérie Pécresse (Yvelines), Bruno Le Maire (Eure), Laurent Wauquiez (Haute-Loire), Patrick Ollier (Hauts-de-Seine), Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle), Jean Leonetti (Alpes-Maritimes), Pierre Lellouche (Paris), Benoist Apparu (Marne), Marc Laffineur (Maine-et-Loire), Édouard Courtial (Oise).

Eh oui ! Dans la France d'après, tout est possible : même d'être ministre et député. Et la loi électorale a été changée pour permettre à ces ministres de retrouver leur siège s'ils démissionnent (ou sont démissionnés). Elle est pas belle la vie ?

Roselyne Bachelot sera candidate, pour la quatrième fois, dans la première circonscription du Maine-et-Loire. Le ministre des Sports, David Douillet, se présentera dans la douzième circonscription des Yvelines, qu'il avait gagnée en 2009 lors d'une partielle.

François Sauvadet veut conserver son siège de député de Côte-d'Or.

Trois ministres tenteront leurs chances dans les nouvelles circonscriptions des Français de l'étranger. Marie-Anne Montchamp, dont l'ancienne circonscription du Val-de-Marne est supprimée pour cause de redécoupage, se présentera au Benelux.

Frédéric Lefebvre n'a pas réussi à convaincre le maire d'Issy-les-Moulineaux André Santini, dont il est le suppléant, de lui laisser son siège. Mais il hérite de la circonscription États-Unis-Canada où il devrait affronter Julien Balkany, demi-frère du député maire UMP de Levallois-Perret. Quant à Thierry Mariani, il troque le Vaucluse contre la onzième circonscription des Français de l'étranger, qui va de la Russie au Vanuatu en passant par la Chine.

Des arrangements entre amis de l'UMP qui devraient ravir les électeurs !

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