25.3.11

Marre d'entendre parler d'un résultat historique pour le FN aux cantonales !

Marre !

Tous, absolument tous, nous ont bassiné avec la déferlante bleu marine, avec le score historique du FN et autres calembredaines !

Tous, absolument tous, nous ont égréné les scores stratosphériques obtenus par le FN !

Et tous, absolument tous, ont négligé d'aller vérifier, trop occupés à faire peur au populo et à vendre du temps de cerveau disponible !

Menteurs ? Incapables ? Cyniques ? Tartuffes ?

Tout cela à la fois.

Journaleux pisse-copie, vendeurs d'espace de pubs, qui écrivent ce qu'ils pensent qui fera vendre.

Politicards politiciens, prêts à tout pour garder leur siège, à coup de front républicain et d'excitation à la haine anti-frontiste.

Mais aucun, aucun pour aller lire les résultats ?

On ne me le fera pas croire !

Car que disent-ils ces résultats ?

Loin d'une vague bleue marine, loin d'un score historique, le FN a perdu des voix depuis 2004 !

Qui le croirait, hein ?

Puisqu'on vous dit que le FN a gagné des voix de manière historique, vous ne me croyez pas, hein ?

ALors laissez moi vous le montrer :

Résultats du premier tour 2011 : le FN récolte 1 379 902 voix, soit 6,48% des inscrits.

Résultats du premier tour 2004 : le FN récolte 1 490 315 voix, soit 7,43% des inscrits.

Soit une baisse de 121 413 voix !

Et on aurait une vague historique ? Menteurs !

C'est l'abstention qui a gagné. Les électeurs UMP ne sont pas allés voter. Elle est là l'explication. Mais elle est moins sexy pour les journaleux et les politicards, n'est-ce pas ? Pas vendeur, l'abtention. Dur à avaler, l'abstention pour un politique....

Marre !

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23.3.11

Elections cantonales : le FN et les tartuffes

Ah, qu'ils sont beaux, nos dirigeants, en ces jours tristes de campagne électorale pour les élections cantonales !
Fronçant le nez, tortillant du derrière, ils ne parviennent pas à se faire à l'idée qu'exu et leurs affidés devront souvent choisir entre le choléra rouge PS et la peste brune FN. La moitié des cantons renouvellables se retouve avec un duel au second tour impliquant le FN face à la gauche. Et l'UMP ne sait plus que dire ou que faire. La cacophonie règne au plus haut dans l'appareil d'Etat aux mains de l'UMP. Le président Ni-Ni Sarkozy éructe que les voix UMP ne se porteront ni sur la gauche, ni sur le FN et tous embrayent dans la confusion pour expliquer la constitution d'un "front républicain" ne passera pas par eux, mais que faudrait pas croire qu'ils poussent à voter FN - non, non, jamais - mais qu'ils n'exhortent pas non plus à voter pour l'autre candidats, voire qu'il serait pertinent pour une fois de voter blanc, quand il ne s'agit pas pour d'autres de tout simplement refuser d'aller voter - vous comprenez, ce ne sont pas nos idées, alors à quoi bon ?
Bref, la cacophonie et la débandade pour tous les tartuffes de l'UMP.
Pourquoi les traiter de tartuffe et leur rendre ainsi un trop grand hommage en les comparant au célèbre personnage inventé par Molière ?
Parce que ce sont les mêmes qui aujourd'hui ne savent pas quel vote choisir qui ont créé la situation qu'ils ne savent gérer aujourd'hui.
Qui a profité du 21 avril 2002 pour retrouver les rênes du pouvoir bêtement perdu en 1997 ? L'UMP.
Qui a ensuite poussé à bipolarisation, au bipartisme, en instituant un parti unique à droite ? L'UMP.
Qui a voté en 2009 une loi scélérate consistant à relever le seuil de maintien au second tour à 12,5% des inscrits ? L'UMP.
C'est à cette dernière loi qu'on doit d'avoir aujourd'hui tant de duels et presqu'aucune triangulaire ou plus. Cette loi faite sur mesure par l'UMP pour éliminer le FN et ne plus se retrouver en ballotage défavorable à cause de ces fichus candidats FN qui permettaient à la gauche de passer et ainsi prendre le contrôle des départements.
C'est à l'UMP qu'on doit d'avoir aujourd'hui des dizaines de cantons qui, faute de participation, n'ont qu'un seul candidat à passer le seuil fatidique, et qui oblige donc le candidat arrivé second -mais sous le seuil - à se maintenir.
Des tartuffes, je vous dit !
Maintenant, qui entend la gauche parler de cette situation insupportable dans laquelle le choix des votants est limité à quelques candidats au premier tour et à 2 candidats au 2ème tour ? On ne les entend pas, ces gens "de gauche", se lever contre le bipartisme. Trop occupés à tirer les marrons du feu ! Tartuffes aussi, ceux-là qui jouent la carte du "front républicain" pour se faire élire facilement...
Bien sûr il faut lutter contre le FN. Mais pas au prix de sacrifices avec la morale républicaine ! La solution est évidente : il faut revenir sur la bipolaristion de l'offre politique et redescendre le seuil de maintien au second tour : à 10% ou même 5% des inscrits, voire des votants. Et prévoir qu'en cas de votes blancs massifs, l'élection est invalidée. De façon à rouvrir l'éventail politique et permettre à d'autres sensibilités que l'UMP et le PS d'avoir des élus. De façon à lutter aussi contre la tentation de vilipender l'UMPS, comme le fait avec intelligence le FN pour décrédibiliser les partis au pouvoir.
Qu'attendons-nous pour faire passer le message à ceux qui demandent nos voix ? En particulier "à gauche" ?

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10.3.11

Une histoire de la surveillance du Net

C'est ici et c 'est bien !

Vous imaginez une démocratie où la loi oblige les opérateurs de transport en commun et sociétés autoroutières à installer mouchards et caméras pour garder la trace, pendant un an, des endroits que les gens ont visités, de comment ils y sont allés, des personnes qu’ils ont rencontrées, et de ce qu’ils ont pu échanger ou partager ? Ce pays, c’est la France de 2011.

Plein d'éléments sur la mise en place d'une société de surveillance en France depuis 2001. A lire !

8.3.11

Analyse pertinente du cas Zemmour

C'est ici et c'est bien.

il ne s’agit pas ici de mettre sur le même plan le contenu des propos de Zemmour et ceux de Drumont, mais de souligner la similitude de la rhétorique utilisée par l’un et par l’autre pour avoir un impact dans l’opinion. Dans les deux cas, il y a une véritable obsession de la « vérité », de la « réalité ». Mais cette « réalité » est construite de façon arbitraire, comme l’illustre le fait de définir publiquement des personnes à partir de l’origine ou de la « race », alors que tous les gens sérieux savent que c’est le critère social qui est déterminant pour expliquer la délinquance.

Un autre point commun entre Zemmour et Drumont réside dans ce que Marc Bloch appelait « l’inégalité retournée », typique du discours de droite et d’extrême droite. Ceux qui occupent objectivement une position dominante dans la société (sur le plan économique, social, politique et culturel) se présentent comme des victimes et dénoncent les dominés comme des dominants qui les agressent. Ils peuvent ainsi apparaître comme des intellectuels qui disent la vérité au pouvoir au nom des opprimés, tout en captant la confiance de ceux qui rendent les étrangers responsables de leur malheur.