31.5.08

Le président qui confond les grues et les grutiers

C'est Arrêt Sur Images (ASI) qui donne l'explication de l'ahurissante statistique donnée par le président concernant les grutiers de Barcelone qui travaillent 4000 heures par an, expliquant par là qu'il faut décidément travailler plus, voire beaucoup plus en France.

En fait, le président a tout bêtement transformé les grues en grutiers.

Explication : les 4000 heures par an représentent le temps de disponibilité des grues à Anvers (et non à Barcelone), contre 2000 heures par an à Marseille.

Il s'agit donc de productivité et pas de durée du travail. Le président s'est emmêlé les pinceaux, sans doute convaincu qu'il est possible de travailler 4000/52 = 77 heures par semaine sans discontinuer !

Il fallait donc comprendre grues et pas grutiers. Il fallait surtout comprendre productivité et pas durée du travail.

Que le premier port d'Europe accueille les bateaux et décharge les conteneurs en 3x8, cela est-il étonnant ?

Que le port de Marseille, moribond, ne fasse fonctionner ses grues "que" 2000 heures par an, est-ce surprenant ?

Mais le message du président est que les grutiers ne travaillent pas assez, DONC le port est moribond. Et le port est moribond PARCE QUE les grutiers ont un statut privilégié qui ne permet pas d'augmenter la durée du travail.

Quand le contraire serait certainement plus exact : les grutiers travailleraient plus si le port de Marseille était plus attractif. Mais la vulgate sarkozyste explique que c'est parce qu'on travaille plus qu'il y a plus d'activité. On demandera un jour au président d'expliquer comment on paye des grutiers s'il n'y a pas de bateaux à vider... Et comment des bateaux viendraient plus à Marseille qu'à Anvers seulement en trouvant des grutiers disponibles plus souvent... La logique de l'offre a ses limites. Mais elle permet d'attaquer le moindre avantage social.

Fermez le ban.

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27.5.08

Rétrolien : Définition d'un libéralisme de gauche

C'est chez Econoclaste :

S'il fallait définir un libéralisme "de gauche", posant comme principe fondateur l'autonomie de l'individu, voici ce qu'il pourrait contenir :
- l'identification des caractéristiques de l'homme politique conservateur, et la décision d'en être l'exact inverse;
- L'adoption d'un revenu minimal inconditionnel, versé à tous les français, sans distinctions. Plutôt que de subordonner l'individu à des obligations de travail, faire en sorte que chacun puisse vivre de façon décente; faire ainsi en sorte que le travail devienne un choix (pour éventuellement accroître ses revenus) et non une obligation vitale. Devoir travailler pour vivre est la première source d'aliénation individuelle de nos sociétés, poussant des gens à faire des travaux ingrats et mal payés. Lorsque le travail sera devenu un choix volontaire, peut-être que les entreprises seront obligées de proposer des activités authentiquement enrichissantes à leurs employés potentiels. Ce qui implique un refus de la logique du RSA, et de l'obligation "d'insertion" que contient le RMI.
- Comment payer? En commençant par mettre fin à toutes les formes de subventions et de "corporate welfare", tous ces mécanismes par lesquels l'Etat cherche à orienter l'activité économique au gré de ses fantaisies, pour favoriser certains secteurs, certains types d'activités et d'emplois. Les allègements de charges sur les bas salaires, les carottes fiscales diverses et variées, n'ont pas lieu d'être dans une société avec revenu garanti.
- Une politique migratoire ouverte, passant par exemple par le remplacement de l'arbitraire administratif de la "carte de séjour" par une taxe annuelle, payée par tout migrant résident dans le pays et permettant de supporter les éventuels coûts que sa présence entraîne. Les pauvres authentiques, ceux qui sont vraiment privés de libertés et d'autonomie, ne sont pas dans notre pays mais à l'étranger. Une telle politique est le meilleur mécanisme de lutte contre la pauvreté et d'émancipation individuelle qu'il soit possible d'envisager.
- protéger les individus contre les risques de l'existence en permettant l'apparition de mécanismes d'assurances et de marchés, par exemple des options déterminées par la conjoncture. L'essentiel des risques importants subis par les individus (macroéconomiques notamment) ne sont couverts par aucun mécanisme, alors même qu'il est possible de s'assurer contre des risques dérisoires, comme les bris de vitre des PDAs. L'innovation financière devrait pouvoir préserver les individus plus qu'elle ne le fait aujourd'hui - et c'est une réconciliation de la population avec la finance bien plus utile que de développer "l'intéressement", cette vieillerie marxisante qui soumet encore plus le revenu des salariés à la conjoncture économique.
- la promotion de l'éducation, le bien de consommation majeur du 21ème siècle. La démocratisation scolaire doit se poursuivre, mais pas dans le sens de la fourniture à l'appareil productif de gens disposant de "compétences" vendables; l'éducation et la connaissance doivent être perçues comme des biens consommés pour elles-mêmes, des fins plutôt que des moyens, et généralisées plus qu'aujourd'hui.
Enfin bref, quelques idées comme cela. Je crois bien qu'on en est très, très loin.

7.5.08

Les 35 heures, c'est le mal (ou la politique shadok)

Le président, en déplacement dans le Gard, a affirmé :
«La vérité, c'est que plus il y a de gens qui travaillent, plus on crée de richesses, plus il y a de croissance et plus il y a de travail pour tout le monde»
La vérité, c'est que si ce constat avait une once de vérité, il suffirait de payer les gens à faire des trous et à les reboucher pour sauver l'économie...

La vérité, c'est que les gens ne travaillent pas sans que leur tâche ne réponde à un besoin économique identifié qui leur permettra de gagner leur vie. Autrement dit, s'il n'y a pas de demande, cela ne sert à rien de produire, sauf pour stocker ou détruire et donc perdre de l'argent.

La vérité, c'est que le président défend une politique de l'offre, qui a l'immense avantage d'avoir le soutien des entrepreneurs, ravis de voir un président défendre la baisse des charges et la dérèglementation.

Mais la politique de l'offre, ce n'est pas "travailler plus". C'est "investir plus" pour "innover plus". Car il ne sert à rien de travailler plus à produire des biens dont personne ne veut. Pour produire, il faut des débouchés. Et le "travailler plus" ne peut se concevoir sans une demande plus élevée. Rien à voir donc avec un manque d'offre. Sauf à expliquer qu'on n'offre pas les bons produits. Dans ce cas, il faudrait donc non pas "travailler plus", mais bien "innover plus".

Ce qui n'a rien à voir avec l'analyse de bistro servie par le président aux gardois.

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6.5.08

Bilan d'un an de travail législatif dans la France d'après (1ère partie)

C'est l'heure du bilan. Mécaniquement, une année a passé, et on se retourne pour tirer un bilan de ce qui s'est passé.

Le 6 mai 2007, c'était la victoire de "la France d'après", du "tout est possible", du "travailler plus pour gagner plus".

Quelles ont été les conséquences tangibles dans la législation de l'élection de Sarkozy ? Petit tour d'horizon.

Tout a commencé très fort lors de la session extraordinaire de juillet 2007, suivie de la session de septembre 2007. Plusieurs textes importants pour mettre sur les rails la rupture et les promesses du candidat qui "dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit" : peines-planchers, bouclier fiscal, heures sups, réforme de l'université, service minimum, on allait voir ce qu'on allait voir ! Des textes ont donc été voté, à l'unanimité ou presque de l'UMP mobilisé, reprenant à son compte son ancienne appellation d'Union pour la Majorité Présidentielle. Tous droits dans leurs bottes derrière le président choisi lors de primaires UMP à 98%.

La justice

Réforme de la justice, donc, avec en premier rôle Rachida Dati, minorité visible à la mode.

Premier acte : la loi renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs. Des fois qu'il y ait des citoyens qui ne soient ni majeurs, ni mineurs...

Cette loi débute le travail idéologique consistant à repousser sans cesse les limites de l'acceptable en matière de droit. Première éraflure : les peines planchers. Prévues dans le programme de Sarkozy, elles sont instaurées dans une idée d'automaticité et de prévention. Idée générale : si un délinquant sait qu'il risque une peine minimale, il se retiendra de commettre son crime.

Cette idée va à l'encontre de toute la théorie pénale depuis Beccaria, mais ce n'est pas un tel détail qui va arrêter le gouvernement. Il fut certes rappelé que seule la certitude de peine et la promptitude de la sanction sont de nature à prévenir la commission de l'infraction. Pas le quantum de peine, automatique ou non. En vain.

Seule l'automaticité fut supprimée, par crainte d'anticonstitutionnalité.

Bilan en demi-teinte : une usine à gaz pour que finalement les peines-planchers ne s'appliquent que si le juge le veut bien. En pratique, le texte prévoit que le juge motive sa décision d'infliger moins que le minimum... Cela suffit pourtant à Mme Dati pour crier victoire : les peines-planchers, c'est fait, le gouvernement tient les promesses du président et je vous défie de prouver le contraire.

Autre innovation de ce texte, la suppression de l'excuse de minorité pour les mineurs âgés de 16 à 18 ans, qui pourront désormais subir une peine équivalente à celle d'un majeur. Mais les conditions de cette dérogation sont telles qu'en pratique, il est quasiment impossible de trouver un mineur dans ce cas, puisqu'il doit s'agir d'un multirécidiviste (dont on sait qu'il est devenu le monstre qui permet de faire peur au 20 h). Il faut donc qu'entre 16 et 18 ans, il commette non pas une, pas deux, mais 3 délits et qu'il soit jugé dans ce délai pour ce 3ème délit. Une disposition de pur affichage, donc.


Autre mesure prise rapidement : la création d'un poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté. Ce poste consiste essentiellement à visiter les lieux de privation de liberté et à transmettre au ministre concerné des observations, des recommandations et un rapport annuel. Aucun pouvoir, donc, ou si peu. Il s'agit pourtant de se mettre en conformité avec la norme européenne. Mais au final, un an après, le poste reste à pourvoir...


Autre mesure phare, la rétention de sûreté et déclaration d'irresponsabilité pénale pour cause de trouble mental. Il s'agit là du deuxième coup de canif dans les fondements du droit, poursuivant le travail idéologique de sape de principes qu'on pensait établis. Quel est l'enjeu ? Il s'agit de répondre aux images d'Epinal véhiculée par le président du fou qu'on ne juge pas et du monstre pédophile récidiviste qu'on laisse en liberté.

En France, jusqu'à cette loi, on considérait qu'on ne pouvait juger que des gens responsables de leurs actes, ce que n'est pas, par définition, un fou. La procédure prévoyait de prononcer un non-lieu en cas de conviction de la folie de l'accusé. D'où malaise des familles des victimes, qui auraient été flouées d'un procès. Grâce à cette nouvelle loi moderne, les familles des victimes auront donc l'immense joie de voir l'assassin de leur proche incapable de comprendre de quoi il est question assis devant un juge. Quel autre mot que tartufferie ? Quel réconfort cela apportera t'il aux victimes de voir leur agresseur dans un box, s'il est incapable d'expliquer son geste, voire même de comprendre les questions qu'on lui pose ? Aucune importance, la loi est passée, l'affichage médiatique est passé : le président tient ses promesses.

Quant à la rétention dite de sûreté, elle a fait couler beaucoup d'encre. Avec raison. Il ne s'agissait ni plus ni moins que de revenir sur la non rétroactivité de la loi, tout en créant une possibilité d'enfermement à vie. Deux idées qui suffisent à faire passer leur tenant pour un incompétent ou un imbécile, selon qu'il sait ou non ce qu'il fait. Mais peu importe pour Mme Dati, cette rétention est indispensable pour empêcher les monstres de se balader en liberté. Et de brandir les exemples récents de tueurs pédophiles libérés et récidivant pour justifier l'injustifiable. Conclusion ? Une usine à gaz pour tenter de mettre à l'écart par bail d'un an reconductible les criminels prenant plus de 15 ans de tôle. Pourquoi 15 ? On ne sait pas. Pourquoi un an reconductible ? On ne sait pas. Pourquoi les mesures existantes ne sont pas appliquées ? Pourquoi le suivi médical ou psychatrique obligatoire en prison n'est il pas possible en pratique ? Pourquoi des pervers peuvent-ils sortir avec des obligations de soin qu'ils ne suivent pas ? Mais on s'en fout ! Ce qui compte, c'est encore une fois l'affichage : le président tient ses promesse et Mme Dati est son meilleur soldat.

[A suivre]


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3.5.08

Les français ne sont pas racistes.

La preuve ?

Ils ont juste des opinions politiques très tranchées.

Témoins ces commentaires sous un billet de Thierry Pelletier.

Attention, âmes sensibles s'abstenir !
Ben voyons, comme d'habitude le prétexte des études donne tous les droits, y compris celui de rester clandestinement en France en attendant sa régularisation. Que je sache, il y a des lois. Au lieu de faire des pétitions et des manifs pour des gens qui sont dans l'illégalité, vous n'avez qu'à voter pour des gens qui les modifieront. Ca marche comme ca la démocratie. En attendant il serait temps de faire respecter les textes de lois actuels. Il y en a marre de larmoyer sur les étrangers alors que tant de nos concitoyens sont dans la misère
Un autre ?
Sa compagne française :Moussouba. Pas très français tout ça ?
De toute façon toute personne en situation irrégulière est en infraction et par conséquent délinquant. Maintenant si une personne décide de faire sa vie avec un délinquant, elle doit en assumer les conséquences. Ce n'est pas à la France de le substituer.
Vous commencez à sentir monter la nausée ?

1/ Sa compagne n'est pas française mais a été naturalisée.

2/ Sa compagne doit le rejoindre dans son pays et accoucher là bas au Bénin. C'est le regroupement familial.

C'est pourtant loin d'être fini.
Tout ceci est bien triste pour Clebert, mais nous sommes dans un état de droit. Celui-ci est très clair. Il est en situation irrégulière, sauf à considérer qu'après avoir eu la chance de pouvoir faire des études en france (qui paye d'ailleurs), il a acquis un droit au séjour par le biais d'une union avec une Francaise. Nul ne lui interdit de faire venir sa compagne au Bénin, nul ne lui interdit de postuler à un séjour en france dans le cadre des modalités prévues par la loi. Regardons un peu ce qui se passe chez nos voisins européens et nous constaterons qu'il n'y a dans ces propos nul racisme, mais simplement le souci de protéger notre société qui ne peut malheureusement pas assumer toute le misère du monde (ce n'est pas moi qui l'ai dit). L'article, dans son elliptisme, est une manipulation des bons sentiments au profit d'une cause douteuse.
Encore ?
votre reportage manque de precision.il a quel age cet etudiant? Quelles etudes fait-il? La femme travaille-t-elle? Vu les difficultes actuelles pour tousles jeunes,je me bats pour que mon fils et sa copine terminent leurs etudes avant d envisager une vie familiale. Alors ce n est pas pour defendre des gens irresponsables par cette petition. Deja 2 gosses pas de boulot, etudiant? C est n importe quoi.
Encore ?
Et combien de gosses soi-disant "français" va-t-il encore faire avec ses futures compagnes ???? Ras-le-bal de ces abus et de la prise en otage du système par les gosses. Si on ne veut pas de fouines dans son jardin, on ne nourrit pas les petits !!!
Eh oui ! Je vous avais prévenus...

Les français ne sont pas racistes. Non. Pas tous. Mais "des fouines" ? Tout de même...

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1.5.08

Le dialogue social version Sarkozy

La loi sur la modernisation du marché du travail a été votée à l'Assemblée.

Elle se veut emblématique du dialogue social restauré, et s'affirme comme le résultat d'une nouvelle méthode de décision.

L'exposé des motifs insiste sur ce point :
Ce projet de loi a été élaboré par le Gouvernement en concertation étroite avec les parties signataires, afin de s’assurer du sens et de la portée exacte des stipulations transposées, et après consultation, conformément à la loi de modernisation du dialogue social du 31 janvier 2007, de la Commission nationale de la négociation collective.

Le ministre du travail, Xavier Bertrand, en remet une couche en début de session parlementaire :
Ce projet de loi est, en effet, né de l’accord interprofessionnel sur le marché du travail, qui a été signé le 11 janvier 2008. C’est le premier accord conclu dans le cadre de la loi de modernisation du dialogue social du 31 janvier 2007. Il a été signé par les partenaires sociaux, qui ont su trouver eux-mêmes les solutions les plus adaptées aux problèmes qui les concernent. Cet accord prouve que nous sommes entrés dans une nouvelle ère du dialogue social. Il prouve que, dans une société moderne, on a toujours raison de privilégier la voie de la négociation, voire de la concertation, selon les sujets. L’issue des négociations sur la démocratie sociale vient d’ailleurs de le confirmer ces derniers jours.

Le projet de loi qui vous est soumis témoigne de la volonté du Gouvernement de préserver cet accord et de lui donner force obligatoire le plus rapidement possible. Pour qu’il soit mis en œuvre de la manière la plus efficace possible, nous avons identifié, en étroite concertation avec les signataires, les points qui nécessitaient une loi, sachant que l’ensemble de l’accord sera, à terme, applicable à tous les salariés selon des modalités négociées.

Mais quelle est la réalité de cette méthode ?

Première imposture, la négociation a été réalisée sous la contrainte. En effet, le premier ministre avait indiqué qu'en l'absence d'accord avant la fin 2007, une loi verrait le jour.

Sous cette contrainte, les syndicats ont paraphés un accord qu'ils estiment au mieux améliorable, tout en reconnaissant, comme la CFDT, avoir signé en craignant que la loi à venir serait pire en l'absence d'accord. On a vu mieux comme motivation.

Une fois cet accord arraché, le gouvernement peut donc aujourd'hui produire un projet de loi reprenant dans l'ensemble les dispositions "négociées".

Deuxième imposture, sous prétexte de respecter le texte "négocié", les parlementaires UMP se refusent à modifier le texte. Les élus du peuple, détenteurs du pouvoir de rédaction de la loi, délèguent donc l'écriture du code du travail aux instances "représentatives", c'est à dire en particulier, vu les contraintes de délai imposées par le gouvernement, au MEDEF.

La méthode révolutionnaire consiste donc à :
1) Imposer une négociation limitée dans le temps en menaçant de passer en force si elle n'aboutit pas,
2) Refuser de discuter du texte bâtard obtenu à la fin de la pseudo-négociation.

L'objectif de flexibilité est ainsi obtenu sans aucune sécurité.

Un grand bravo au gouvernement pour la première imposture.
Et des vivats aux parlementaires UMP pour la seconde imposture.

Aux dernières nouvelles, la France n'a de leçons de démocratie à donner à personne.
C'est bien vrai !



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Liberté, ils ont oublié ton nom

Serge Portelli est l'auteur d'un article formidable, qu'on trouve ici.

Extraits :
Face à un rouleau compresseur de “réformes” qui détricotent une à une nos libertés des voix s’élèvent donc, y compris à l’étranger, pour rappeler à la France qu’elle n’a vraiment plus aucune leçon à donner. La patrie des droits de l’homme les a relégués au fin fond d’un petit secrétariat et ressemble de plus en plus à une société sous très haute surveillance.
Plus loin :
Comment ne pas voir que ces “réformes” grignotent jour après jour nos valeurs fondamentales et notre République? Que ces mauvaises graines semées aujourd’hui germeront un jour peut-être proche.
Un peu plus loin :
Défendre pied à pied les libertés et l’état de droit en tâchant d’expliquer à chaque fois pourquoi ces garanties existent, qu’il ne s’agit pas de défendre les “voyous”, de légitimer les “monstres”, de se mettre “du côté des assassins”, mais de défendre les garanties d’une vie démocratique de chacun d’entre nous.
Et conclusion :
La tâche est donc plus rude que jamais. Défaire un à un ces mensonges, montrer qu’une autre politique est nécessaire, plus efficace et plus respectueuse des libertés, qui fasse appel à l’intelligence et non à la peur.